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Histoire
Histoire
C'est une toute petite église au nom ambigu (officiellement Del Nome di Gesù, appelée aussi Santa Chiara, situé totalement en dehors des circuits touristiques, proche de la Piazzale mais à l'écart vers l'ouest où commence le quartier industriel du Tronchetto avec le port de Venise, les voies ferrées et les quais des bateaux de croisière. Située derrière le grand parking automobile de Venise, elle semble tourner le dos à la ville et son tumulte.
Erigée au 19ème siècle (ce qui en fait une autre originalité), elle jouxte un ancien ensemble religieux qu'on ne peut pas voir car détruit pour faire place à la Piazzale et au parking automobile. Les Autrichiens étant propriétaires de Venise à l'époque, c'est en 1815 qu'elle est bâtie sur un plan de Gian Antonio Selva. Elle sera exécutée et terminée en 1834 par Antonio Diedo, en utilisant les pierres de l'église San Geminiano que Napoléon avait fait détruire pour construire l'aile napoléonienne entre les Procuratie Vecchie et Nuove sur la Piazza.
Extérieur
Extérieur
L'entrée est plaisante avec un petit portail et deux pilastres surmontés de statues d'origine inconnue. A gauche, un ange femme en tenue militaire, à droite, un ange homme en tenu de guerrier romain (sans garantie).
La façade ressemble à une palladienne avec son fronton triangulaire et sa fenêtre semi circulaire (bien palladienne aussi, bien que le maître soit disparu depuis 3 siècles).
A noter un beau clocher à la romaine derrière et ses 3 cloches, qui donne sur la fondamenta Santa Chiara. L'ensemble est bien conservé.
Intérieur
Intérieur
Intérieur
Comme il faut s'y attendre de l'extérieur, on a affaire à une petite église à une seule nef droite, sans transept, et avec seulement deux autels latéraux et quelques statues. On notera les colonnes imposantes devant le chœur.
Dans les deux autels, on trouve deux tableaux remarquables de Lattanzio Querena, Saint François d'Assise à gauche, et le Sacré Cœur à droite.
Le plafond est décoré avec des peintures en trompe-l'œil dessinant des caissons et dans les caissons, le Tétramorphe (emblèmes des Evangélistes), des chérubins et une Vierge (à moins que ce soit Venise couronnée …) au centre sur fond ocre, de qualité très moyenne voire moins.
Lattanzio Querena
Peintre italien du 18ème siècle (1768-1853), qui débute à Vérone, poursuit à Brescia et s'installe ensuite à Venise où il peint des retables et des portraits, au début du Romantisme européen. A Venise où il est mort à 84 ans, il a réalisé de nombreux tableaux que l'on peut voir : à Santa Maria Formosa l'esquisse de la magnifique Santa Marina (que l'on confond avec la Maria Formosa si on n'y prend garde), aux Carmini avec un Saint Antoine et l'enfant Jésus et le Martyre de Saint Apollinaire, et à Zanipolo avec la Descente de la Croix (Déposition). Il dessine en 1836 le Jugement Dernier que l'on peut voir sur le portail d'entrée de la basilique Saint Marc (qui sera exécuté par le mosaïste Liborio Salandri).
Adresse : Fondamenta Santa Chiara 495, Santa Croce
Horaires : (sous réserves) Lun-Dim 08:00-19:30 .
Rev1 03/03/2024
Construite en 1815 par Antonio Diedo sur un plan de Gianantonio Selva, terminée en 1834, cette petite église était adossée à un couvent.
Le couvent a fait place au grand parking automobile de la Piazzale. Jolie façade à la palladienne (tympan et lunette). L'église a été bâtie avec les pierres de l'ancienne église San Geminiano, que Napoléon avait détruite pour faire place à l'aile napoléonienne (musée Correr aujourd'hui), joignant les Procuratie de la Piazza.
Une nef unique avec 2 autels sur les côtés.
Le plafond de la nef, aux caissons joliment décorés.
La décoration intérieure est épurée mais donne un ensemble clair et presque luxueux.
L'autel de droite, avec le Sacré Cœur de Jésus (Lattanzio Querena).
Aile gauche.
Saint François d'Assise, du même Querena.
Le chœur, simple, barré par les deux imposantes colonnes.
L'ensemble est très élégant, soigné et clair grâce aux grandes fenêtres en demi-lune (palladiennes).
Des niches sur les côtés et de part et d'autre du chœur abritent des statues (sans doute de Prophètes).
Le plafond semi-circulaire de l'abside est entièrement peint en trompe-l'œil, reprenant les caissons de la nef.
Assez bluffant.
Au centre, cette représentation ambigüe (la Vierge ou Venise couronnée ?) mais assez laide à bien y regarder, tenant les Tables de la Loi.
Aux 4 coins, le Tétramorphe (créatures associées aux Evangélistes selon Ezechiel et l'Apocalypse)..
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