La Merzeria del capitello, d'habitude bondée, arrive au ponte dei Bareteri depuis le Rialto. Barete signifie casquette (béret) en Vénitien, et les fabricants étaient nombreux ici.

Le pont, en bois dès 1315, puis en pierre en 1508, est large et tordu. Le capitello avec la Vierge à l'Enfant devrait être nettoyé même si les touristes ne le voient pas.

A gauche la station des gondoles sur le rio dei Bareteri. Au coin, le Casino (petite maison). Le Procurateur Sebastiano Venier, grande figure vénitienne, l'acheta en 1750 pour sa femme Elena Priuli, noble aussi et cultivée.

Elle aimait (c'était la mode) les discussions littéraires ou philosophiques après des soirées culturelles. Sur la gauche de la photo, le Liago, avancée en bois et fer forgé, qui permettait de voir dehors sans être vu.

L'étage est organisé autour d'un salon central au plafond décoré. On s'y montrait richement habillé, on parlait et on jouait, et on y rencontrait des courtisanes aussi.

Les grilles et les coffres au plafond servaient aux musiciens qui ne voyaient pas les invités. Et aussi à voir sans être vu. D'autres indices montrent que la plus grande discrétion et le secret étaient de mise ici.

C'est le Comité français pour la sauvegarde de Venise qui a financé les restaurations de ce palais qui appartient maintenant à la Ville. Les fresques sont originales, elles ont été juste rafraichies.

Ici le dernier salon magnifiquement restauré. On y donne des formations en français et des conférences. Les sols et les cheminées en marbre, les miroirs, tout est d'époque.