Guide en images des églises de Venise

Sant'Elena (Castello)

Sant'Elena est une île qui se trouve à l'extrémité est du sestiere de Castello dans un environnement paisible. Elle doit son nom à l'église implantée ici depuis le 11ème siècle Quelques mots pour commencer sur Castello.

Castello

Un grand sestiere qui jouxte ceux de San Marco et de Cannaregio. Dans cette partie de Venise proche de l'Arsenal, populaire et loin (relativement) des ministères, Napoléon et ses troupes détruisirent beaucoup en 1797 : rues, quartiers furent transformés pour permettre aux troupes d'y circuler facilement. De 1807 à 1812, les jardins publics (Giardini) sont apparus au prix de quartiers entiers démolis ainsi que deux églises. Des pâtés d'immeubles se dressent, carrés, presque sans magasins et quasi-déserts, sur un sol minéral. La partie ouest de Castello est plus touristique, il y a parfois foule du côté de l'Arsenal, vers Santa Maria Formosa ou Santi Giovanni e Paolo. Mais en marchant vers l'est, à l'exception de la Via Garibaldi bien connue (agrandie par Napoléon pour permettre un passage aisé des troupes), les touristes disparaissent, par exemple si on se promène sur la Riva degli Schiavoni, entre San Zaccharia et les Giardini, ou en allant de la Scuola di San Rocco vers l'église San Francesco della Vigna. Et dans la partie est du sestiere, on trouvera encore des ruelles et des ponts où se perdre, une ambiance villageoise avec le linge entre les bâtiments, très peu de palais, de magnifiques maisons bourgeoises, et des églises conservées, comme San Pietro di Castello ou Sant'Elena. Voir le guide en images JCS-Castello-Est pour une balade envoûtante.

L'île de Sant'Elena

Elle doit son nom à l'église éponyme. Elle est séparée du reste de Castello par 3 ponts enjambant le rio dei Giardini, et le rio di Quintavalle l'isole de l'ile de San Pietro. La différence avec le reste du sestiere, et donc du reste de Venise, est frappante. On entre à la campagne dans un village nouveau, calme, arboré, et quasiment désert !

Située à l'extrémité est de Castello, l'île resta séparée de la ville jusqu'à la fin du 19ème siècle et fut relativement inhabitée. Et sur la carte de Jacopo di Barbari de 1500 (un exploit pour cette carte de Venise "vue d'avion" réalisée avec une précision incroyable malgré quelques erreurs quand même en particulier sur cette partie), seule la partie orientale de ce que nous connaissons aujourd'hui était de la terre ferme ou des marécages. Au 19ème siècle, on décida de combler toute la partie ouest (là où se trouve la nuée de bateaux sur la carte), un grand espace maintenant occupé par les jardins, la forêt de pins et les belles habitations.

L'intégration de l'île au tissu urbain fut projetée en 1905 et réalisée entre 1920 et 1930. Une école de formation militaire fut créée (et existe encore aujourd'hui à l'extrémité sud). L'île fut aménagée avec des parcs, des avenues et rues larges.

Les bâtiments d’aujourd’hui sont pour la plupart des immeubles de logements sociaux des années 1920, construits après la fin de la première guerre mondiale pour abriter des réfugiés et des familles de militaires des régions environnantes de la Vénétie et du Frioul, où se sont déroulées certaines des batailles les plus sanglantes : elles sont rappelées dans des noms de rues comme Calle Oslavia et Campo Monte Grappa. Il y a des monuments aux morts partout sur l’île, et même certains des pins portent le nom de généraux italiens.

Mais toute la partie longeant le sud de la lagune est une forêt de pins (qui prolonge les Giardini, et donne déjà le ton). Le Viale Quattro Novembre la traverse, et avec lui sur la gauche de magnifiques maisons bourgeoises à l'architecture originale et différente du centre de la ville.

Est-on encore à Venise ? Y-a-t-il des habitants ici ? C’est le dépaysement total, mais c'est vrai qu'avec le temps, la population de Sant’Elena a changé, car de nombreuses familles vénitiennes aisées ont quitté le centre historique pour profiter des espaces verts, du calme, et des plages du Lido juste en face.

Sant Elena est restée pendant longtemps (et reste encore) une partie distincte de Venise et du sestière de Castello. D'ailleurs, aujourd'hui encore la numérotation des bâtiments reste différente et n'a pas été intégrée à celle de Castello. Elle possède son port de plaisance, son école de formation militaire navale, et aussi le terrain de football où joue l'équipe de Venise (rare occasion de voir du monde).

L'église Sant'Elena

Elle se trouve encore sur une autre île plus à l'est, séparé du quartier Sant'Elena par le rio Sant'Elena, qui est déserte : on y trouve seulement le collège naval Morosini, le stade de foot, et l'espace de l'église et couvent, mais pas de maisons. C’est un endroit des plus perdus de Venise, et l'église ne voit que rarement l’ombre d’un touriste.

Comme souvent, une chapelle fut érigée vers 1028, dirigée par les Moines Augustins. Ceux-ci y ajoutèrent un couvent. En 1175, l'évêque Vitale II Michiel construisit un hôpital.

La tradition veut qu'en 1211, le corps de l'impératrice, mère de Constantin le Grand, a été transféré (volé) de Constantinople à Venise, grâce au chanoine augustin Aicardo, avant de rejoindre Rome. Par la suite les Augustins engloberont la chapelle dans une église plus grande.

Au début du 15ème siècle, vu que le monastère se retrouva sans moines avec seulement le prieur, le pape Grégoire XII la passa, le 21 septembre 1407, à l'ordre bénédictin du Mont-Olivet (les moines Olivetains). Une nouvelle église fut commencée en 1435, consacrée en 1515, qui devint avec l'afflux de pèlerins un centre religieux important doté de grands territoires et d'œuvres d'art remarquables.

En 1807, le monastère et l'église sont fermés par Napoléon, et les œuvres dans l'église éparpillées un peu partout (en particulier à l'Accademia avec le polyptique de Michele di Matteo, mais aussi à Brera et à Berlin). En 1807 l'église, comme beaucoup d'autres, est désacralisée mais pas détruite. L'urne d'Hélène fut transportée à la Cathédrale San Pietro à Castello.

En 1810, l'église se trouva désaffectée, Napoléon se servit des bâtiments pour des entrepôts, puis au 19ème siècle on y vit un grenier à grains, des boulangeries et même une fonderie d'acier,

Dans un article du 31 juillet 1883, titré "Vandalisme à Venise", le New York Times dénonce la transformation de l'église en fonderie, la destruction des cloîtres, et l'île de Sant Elena déboisée et défigurée avec la construction de boulangeries industrielles (on parle de 48 fourneaux et de 100 boulangers allemands !), tout ceci au début du 19ème siècle, et l'auteur se lamente de ne revoir jamais la paisible et verdoyante île de jadis retrouver sa beauté et son calme.

Sant'Elena, isolée et peu à peu désertée, tombe en ruines au cours de ce 19ème siècle.

Mais en 1915, on décide de reconstruire l'église, et en 1928, elle fut rouverte au culte, reconsacrée en 1929, avec un seul de ses 3 cloîtres remis en état, le tout confié à l'ordre des Servites de Marie. Au cours des années suivantes, l'urne de Sainte-Hélène fut replacée à l'intérieur du bâtiment. En Octobre 2016, Les Servites ont finalement quitté la paroisse et l'église, qui sera confiée aux Salésiens, déjà présents dans Castello.

Extérieur

De tous les bâtiments dessinés par Jacopo di Barbaro en 1500 et postérieurs, il nous reste l'église et le cloître attenant, très bien conservés.

L'église est de style gothique vénitien, sa façade en brique est relativement étroite pour sa hauteur, et assez dépouillée. On notera le portail avec son tympan voûté, les deux fenêtres trilobées caractéristiques de Venise, les seules donnant de la lumière à la nef unique, l'oculus central, et les lésènes en corniche qui forment une décoration intéressante.

Les côtés, servant aussi de contreforts pour la nef, ne correspondant pas à des collatéraux intérieurs, mais abritent les chapelles latérales, la sacristie et un couloir du cloître.

Le portail de 1476, de style Renaissance, qui représente l'Amiral Vettore Cappello agenouillée devant Hélène, est une œuvre d'Antonio Rizzo. Cet architecte né à Vérone en 1440 a été très actif à Venise au 15ème siècle. Il a entre autres créé l'escalier des Géants au Palais des Doges (1485) après avoir été nommé architecte en chef, les statues d'Adam et Eve au coin du Palais des Doges, le monument funéraire de Francesco Foscari aux Frari, etc. Il paraît qu'il s'est enfui de Venise un an avant sa mort en 1499, soupçonné de détournement de fonds (ce genre ne date donc pas d'hier …). Ce portail a été transféré à Sant'Aponal en 1810 et rapatrié en 1928.

L'église est assez longue et très haute pour sa largeur. Sa désacralisation sous Napoléon l'a vidée de son contenu, et, mis à part l'urne de Sainte Hélène sauvegardée et remise en place, les œuvres sont rares.

Le campanile original, construit en 1558 puis démoli vers 1810 (ou 1807 ?), fut reconstruit par Fernandino Forlati, il fait 52m de haut avec un petit dôme et six cloches en fonte fabriquées par le Padouan Colbachini en 1958. Les cloches furent consacrées par le cardinal Roncalli, qui devint plus tard la Pape Jean XXIII.

Intérieur


Une nef unique, longue et haute, sans narthex, commence avec une contre-façade simple en briques et sans décoration mais qui laisse passer la lumière, car les côtés ne possèdent (presque) aucune fenêtre. En revanche on appréciera la belle voûte en croisée d'ogives (comme à Reims), en trois volets, richement décorée (restaurée récemment). Les murs et les voutains étant de couleur très claire, on peut très bien voir cette structure d'arcs en plein-cintre brisés en voussoirs de pierre qui se rejoignent sur une clef (la clé de voûte) au centre des diagonales d'une travée rectangulaire, puis sont couverts par des voutains légers posés sur les nervures. Cette structure, non consolidée par des arc-boutants mais par les deux côtés formant contreforts, est renforcée par des poutres horizontales sculptées et décorées (issues des églises romanes) et des tirants en acier.

En entrant à droite, la chapelle de Sainte Hélène qui contient un sarcophage de la Sainte (en vérité on n'a pas ramené son corps, mais ce gisant est très beau), des reliques (dont peut-être l'urne de Saint Hélène qui fut sauvegardée à San Pietro di Castello), et quelques stalles (originales ?).

L'abside est formée de 7 murs élevés dont 5 sont percés de hautes fenêtres gothiques (gothique vénitien à trilobes qui apportent la lumière de l'est à la nef.

Le retable visible aujourd'hui est une copie de celui de l'église des Sept Saints Fondateurs de l'Ordre des Servites de Marie à Florence. Lors de son séjour à Venise de 1430 à 1437 Michele di Matteo réalisa pour l'église le Polyptyque de sainte Hélène situé dans la chapelle de Sainte Hélène. Il est aujourd'hui, conservé à la Gallerie dell'Accademia.

Les œuvres initiales de l'église ont été transportées pour la plupart à l'Accademia.

Le jardin

Un beau jardin entoure le chevet et le côté droit de l'aglise. Ne pas manquer de se promener dans le verger et la vigne, les deux très bien entretenus et productifs.

Le cloître

Le cloître est tout ce qui reste de l'ancien couvent. Il date du 15ème siècle avec trois côtés en loggia à arcs arrondis et linteaux, dont un côté attenant à l'église, le quatrième côté longeant le chemin vers le nord avec des ouvertures munis de barreaux. Un puits et une statue de la Vierge ornent cet endroit paisible.

Sur Sainte Hélène et la Vraie Croix (l'invention de la Croix)

La légende (enfin, la dernière, par Rufin d'Aquilée au 5ème siècle) : Hélène, chrétienne, est la mère de l'empereur Constantin converti en 337, elle retrouve la Vraie Croix du Christ lors d'un pèlerinage à Jérusalem (bien que plus probablement ce fut Constantin qui fut à l'origine de l'invention en voulant construire une basilique du Saint Sépulcre au Calvaire). Elle fait détruire le temple de Vénus bâti au Golgotha et lors de l'inspection des futurs travaux de la basilique avec des fouilles préparatoires, un ouvrier découvre (on dit le 3 mai 326, c'est précis) une citerne au fond de laquelle se trouvent trois croix dont l'une porte l'inscription : Iesus Nazarenus Rex Judeorum (INRI) (on dit aussi que ce fut la seule à guérir une mourante). Hélène fit trois parts de cette croix, l’une destinée à Jérusalem, la seconde à Constantinople, la troisième à Rome.

Plus tard, la légende enfle, s'enrichit et se diversifie considérablement dans toute l'Europe (avec des documents assez fantaisistes), et des dizaines de lieux dans le monde entier sembleraient posséder des morceaux de la Croix, le plus célèbre en France étant la Sainte Chapelle de Saint Louis.

Des "Sainte Hélène", il y en a partout ailleurs dans Venise, entre autres : à San Rocco (Sebastiano Ricci), à San Lazzaro dei Mendicanti (le Guercino), à la sacristie des Gesuiti (Palma le Jeune), à San Moïsé (Pietro Liberi), à Santa Maria Mater Domini (le Tintoret en 1561), à Sant'Angelo Raffaele (JB Zelotti), en statue à San Marcuola, Francesco Solimena à San Pietro di Castello, Gianbattista Cima à San Giovanni in Bragora, à l'église des Carmini, à l'Accademia (GB Tiepolo) et des centaines d'autres exemplaires ailleurs sans doute.

Adresse : Viale Sant'Elena 30132 Venise

Horaires : 15:00 17:30 (mais souvent fermé, et ouvert quelquefois le matin !)

Rev 2 02/01/2023


Castello est un grand sestiere sur l'est de Venise, très calme sur toute sa moitié est. Sant'Elena et son église se situent à l'extrémité est.

La carte incroyable (vue d'avion) de Jacopo di Barbari (1500) montre les gains obtenus par comblement de larges zones de marécages et de lagune.

Dans le nord de l'île Sant'Elena, le long de Viale Quattro Novembre bordé d'arbres, de belles maisons se dressent.

On distingue au fil des rues perpendiculaires les maisons et campi plus populaires des constructions, et les rues sont larges.

On arrive près de la lagune, en face des Giardini abritant la Biennale, dans cette jolie forêt de pins avec vue sur la lagune.

Sur la gauche, ces belles maisons bâties après 1920 par de riches Vénitiens lassés des touristes du centre-ville. Ici c'est le calme absolu.

Un grand virage sur le Viale nous emmène à l'extrémité est de l'île. Ca change des calle étroites et sombres du centre-ville.

Ici la présence de "palazzi" est rare. Avec l'extrémité ouest de Cannaregio, cette partie de Venise et l'une des plus isolées et calmes.

Se croirait-on à Venise ? On comprend les Vénitiens venus s'installer ici, près des plages du Lido en face, et avec une paix royale, sans touristes (ou si peu).

D'ailleurs, Sant'Elena est restée longtemps en dehors de Venise, et la numérotation des maisons est restée différente de celle de Castello.

L'église Sant'Elena est encore sur une île plus à l'est, où seules l'église, l'école militaire, et le stade de football de Venise subsistent après la disparition d'un imposant monastère et hôpital.

On traverse le rio Sant'Elena très calme aussi. Sur la droite, la tribune du stade Gian Luigi Penzo, qui met quand même de l'ambiance les jours de match de l'équipe de foot de Venise.

En 1028 les moines Augustins élevèrent une chapelle, puis ajoutèrent un couvent. Le Doge Vitale Michiel II y construisit un hôpital. Après l'arrivé de Sainte Hélène, les Augustins bâtissent une église plus grande.

La tradition veut qu'en 1211 le corps (l'urne, la dépouille, les reliques, selon les sources) de l'impératrice Hélène, mère de Constantin le Grand qui se convertit au christianisme au début des années 300 et permit le développement de la religion chrétienne jusque là combattue.

De style gothique (vénitien), l'église est étroite et haute, seules décorations les 2 fenêtres trilobées, l'oculus et des lésènes en corniche au sommet.

Le tympan voûté et le portail, de 1476, de style Renaissance, qui représente l'Amiral Vettore Cappello agenouillée devant Hélène, est une œuvre d'Antonio Rizzo.

Nef unique, sans ailes, longue et haute, aux côtés sans fenêtres (les contreforts extérieurs contiennent une partie du couvent et des chapelles).

Belle voûte en croisée d'ogives (comme à Reims), en trois volets, richement décorée (restaurée récemment). On peut très bien voir cette structure d'arcs en plein-cintre brisés en voussoirs de pierre.

Les murs en brique sont peu décorés, les œuvres ont été déplacées sous Napoléon après 1806, comme l'urne d'Hélène mise à San Pietro et le portail sur la façade de Sant'Aponal à San Polo (en 1810).

D'autres œuvres sont à l'Accademia, et beaucoup ont été perdues, et je ne sais si ce qu'on voit se trouvait bien ici, par exemple ce tableau de la Circoncision. Des Saint Hélène, il y en a partout à Venise, et bien sûr dans cette église en particulier.

Mariage de la Vierge.

Les poutres sont sculptées et décorées comme les voussoirs, et aussi des tirants métalliques permettant de stabiliser la structure (les côtés n'ont pas de contreforts).

En entrant, à droite, la chapelle de Sainte Hélène.

Au-dessus de la porte, des putti (comme sur les murs de la nef).

Cette chapelle et très simple, on voit que Napoléon l'avait transformée en entrepôt et entraînée à la fermeture pendant plus de 100 ans). L'église fut rouverte en 1928 et confiée aux Servites.

Le reliquaire, contenant probablement l'urne de la Sainte volée à Constantinople en 1211 par le chanoine Aicardo.

A la base de l'autel, ce cercueil transparent de la Sainte, pour la forme.

Alain Geslin montre sur son site (promenades vénitiennes) la même chose, mais avec un coffrage différent et surtout, mystère, une Sainte Hélène allongée dans l'autre sens !

Les peu nombreuses stalles derrière l'autel.


Sainte Hélène était l'impératrice de l'empire d'Orient et mère de l'empereur Constantin. Convertie, elle fit détruire le temple d'Hadrien dédiée à Vénus, construit sur le site du Calvaire, vers 326. Elle décida d'aller à Jérusalem sur le lieu de la mort du Christ.

Lors des travaux elle organisa des fouilles et au fond d'un trou "découvrit la Vraie Croix" qu'elle ramena à Constantinople en grandes pompes. En 1204 lors du sac de Constantinople pendant la 4ème croisade, les Vénitiens récupérèrent des montagnes de biens précieux, les chevaux, les marbres, les colonnes, et bien sûr, ses reliques.

On y trouva en fait les 3 croix du Calvaire, mais une seule fit des miracles, prouvant ainsi son identité, (d'où la légende d'Hélène la Vraie Croix).

Le retable visible aujourd'hui est une copie de celui de l'église des Sept Saints Fondateurs de l'Ordre des Servites de Marie à Florence.

Remarquable retable qui rehausse notablement la décoration.

Le polyptique original, placé au départ dans la chapelle de Sainte Hélène, est conservée à l'Accademia, c'est une œuvre de Michele di Matteo, vers 1425.

A droite de l'abside, une large chapelle très claire, semble aménagée avec du mobilier venu d'ailleurs.

Une porte à droite permet de passer dans le jardin autour de l'église.

La frise de lésènes au bord de la toiture que l'on voit sur la façade fait le tour de toute l'église et des chapelles.

Le très beau et grand jardin comprend un potager fourni, et des citronniers en quantité

Mais aussi une belle vigne bien entretenue dont on fait du vin.

On rentre par une petite porte au joli rosier à gauche de l'abside. De là on voit bien le campanile de 52 mètres, muni de 6 cloches, consacrées par le cardinal Roncalli (futur Jean XXIII).

Le campanile fut ajouté à l'église en 1558 seulement. Il fut détruit en 1807 par les Français. En 1929, Ferdinando Forlati en rebâtit un nouveau, qui ne fut terminé qu'en 1958.

A gauche de l'abside, une chapelle longue et étroite, de la largeur de la galerie du cloître, semble un peu abandonnée.

En remontant vers la sortie, des putti, identiques, agrémentent lee haut des murs plutôt en mauvais état, mais cela fait le charme de l'église finalement.

Avant le portail d'entrée, sur la droite, l'entrée vers le cloître. Belle et originale représentation des 3 femmes ayant assisté à la Crucifixion.

Rescapé des 3 cloîtres initiaux du monastère, il a été restauré récemment, et présente un environnement magnifique avec son jardin central.

Il est constitué de 3 galeries couvertes dont une est accolée au mur gauche de l'église, avec de jolies colonnes décorées.

Au centre, le puits.

Noter les arcs arrondis entre les colonnes, de ce cloître néanmoins gothique.

Au fond, devant le mur ajouré d'ouvertures vers le chemin extérieur longeant le cloître, une très jolie Vierge. Aujourd'hui, l'ensemble reconstruit abrite un centre de recherches.