Guide en images des églises de Venise

Zanipolo (San Giovanni e Paolo) (Castello)

C'est la plus grande église gothique de Venise après les Frari, elle contient 25 tombeaux ou catafalques de Doges car c'est ici que devaient se dérouler les funérailles solennelles des Doges suivant une décision du milieu du 15ème siècle. Et avec tout ce qu’elle contient on peut faire un livre de plus de 100 pages. La présentation qui suit se borne aux œuvres les plus marquantes, mais beaucoup d’autres ont dû être écartées faute de place. (80 photos sur 370 …) Le site d’Alain Geslin en donne une présentation quasi exhaustive (à quelques détails près).

http://promenadesvenitiennes.alaingeslin.fr/crbst_760.html

Histoire

La légende rapporte une vision du Doge Jacopo Tiepolo voyant un vol de colombes au-dessus de cet espace marécageux et entendant la voix de Jésus disant "ici est le lieu choisi pour mes prédicateurs", qu'il donne donc aux Dominicains (déjà installés à San Martino depuis 8 ans) en 1234.

Ceux-ci y construisent une église qui dès 1340 est agrandie, mais les travaux vont durer jusqu'en 1430 date de sa consécration.

Près de 12 Doges sont enterrés ici avant qu'au milieu du 15ème siècle, le Conseil décide de célébrer les funérailles de tous les Doges futurs (même si plus tard leur corps pourra être ailleurs). Le chœur actuel apparaît vers 1450, et en 1573, est fondée l'école du Rosaire dans la chapelle Saint Dominique. En 1806 les Dominicains sont expulsés, l'église devient un hôpital. Les Dominicains y reviennent en 1810, mais l'église se délite, les peintures sont emmenées ainsi que les monuments, et un feu détruit la chapelle du Rosaire en 1867. Mais au début du 20ème siècle une restauration complète est décidée, elle se termine vers 1922 (la chapelle du Rosaire en 1959).

Extérieur

Basée sur l’immense campo (pour Venise), l’extérieur montre les trois parties des trois nefs intérieures ; La nef centrale très haute est ajourée de nombreuses fenêtres. L’église en impose par ses dimensions (102m de long, 32m de haut, et 46m de large au transept), ses excroissances des chapelles et des absides, son chœur à l’arrière qui donne bien une idée de sa hauteur, et sa façade immense remplie de tombes et de plaques de marbres célébrant les Doges et les riches nobles enterrés ici. Le porche avec ses 6 colonnes corinthiennes de Bartolomeo Bon, apportées en 1459 de Torcello, et sa frise florale, est aussi haut que celui de la Basilique. Dans le tympan, les deux Saints martyrs Giovanni et Paolo en soldats. La façade se compose de 6 niches aux arcs gothiques, elle est toute en briques rouges comme le reste. Au sommet de la partie de la nef, des niches abritent les statues de Thomas d’Aquin, Dominique au sommet (normal pour une église dominicaine) et Pierre Martyr. Au sommet de ces pinacles (avec des jumelles), l’aigle de Saint Jean l’évangéliste, le Père Eternel, et le lion de Saint Marc.

La partie basse est caractérisée par 6 niches gothiques abritant des tombeaux, et par le grand porche orné de 6 colonnes en marbre apportées de Torcello en 1459. L'ouvrage est de Bartolomeo Bon jusqu'aux chapiteaux, et la frise est de Domenico Fiorentino. Les tombeaux de Marino Morosini, du Doge Jacopo Tiepolo et son fils, de Marco Michieli, et des frères Daniele et Pietro Buono. La façade est couronnée de trois pinacles avec les Saints Dominicains Thomas d'Aquin, Dominique, et Pierre Martyr.

Sur le flanc donnant sur le campo, le bâtiment rectangulaire est la Scuola du Saint Nom de Jésus. On voit bien aussi les chapelles de la nef droite (du Saint nom de Jésus, de la Madone de la Paix, et de Saint Dominique), avant les absides et le chœur avec ses fenêtres gothiques très hautes.

L'église est dédiée non pas à Jean et Paul les Apôtres, mais à deux obscurs martyrs de l'église romaine paléochrétienne du 4ème siècle.

Intérieur

En un mot : gigantesque, tant on y trouve des tombes, des cavaliers, des tableaux et des sculptures partout. Partout aussi des chapelles, des absides et une sacristie splendide, un immense transept. C’est très grand, et les colonnes massives de la nef sont entretoisées de poutres de bois pour faire tenir le tout. L’intérieur est austère avec ses murs très hauts en briques, et les fenêtres ont du mal à faire pénétrer la lumière. Pas un seul mètre de murs n’est laissé intact et vide de tableaux, bustes, tombes, et autres statues. Inutile de chercher à faire une description exhaustive ici. Les images donneront une bonne idée, mais seulement une bonne idée, de ce que contient cette immense église qui vaut plusieurs fois une longue visite car elle raconte l’histoire de Venise aussi, et les meilleurs artistes y ont contribué pendant des siècles.

Adresse : Castello 6363

Site web : http://www.basilicasantigiovanniepaolo.it/ (excellent, en français aussi)

(et la page Wikipedia de Didier Descouens)

Horaires : 09:00-18:00 (ouverte de 07:30 à19:00) et 12:00-18:00 jours fériés

Rev4 05/12/2019

Le Doge Jacopo Tiepolo donne ce terrain aux Dominicains en 1234 après sa vision miraculeuse de colombes ici. Agrandie en 1340, elle n’est consacrée qu’en 1430.

Le chœur actuel apparait vers 1450, et en 1573, est fondée l'école du Rosaire dans la chapelle Saint Dominique. 102 m de long, 46 de large, 32 de haut.

Sur la façade et le flanc de l’église, de nombreuses sépultures de Doges : ici Jacopo et Lorenzo Tiepolo, et Marino Morosini à droite. Il y en a 25 en tout, et depuis la mi-15ème, les cérémonies des funérailles des Doges ont lieu ici.

Raison pour laquelle le Jubé originel au centre a été détruit. L’abside du chœur avec 2 rangées de fenêtres (combien de pieux en bois dans cet ancien marécage donné par le Doge aux Dominicains ?).

Colleone, le condottiere, mort riche, légua 100 000 ducats en demandant sa statue sur la Piazza San Marco. Le gouvernement ayant prohibé cette intention pour tous, y compris les Doges et Napoléon, le plaça ici en 1483, devant la Scuola di San Marco !

L'intérieur est en croix latine à 3 nefs séparées par d'énormes colonnes cylindriques. C’est plus impressionnant qu’aux Frari, où la nef est coupée par le grand jubé.

(note : il y avait au départ un jubé comme aux Frari, il a été enlevé pour faire les grandes processions des obsèques de Doges). Vue de la nef droite.

Les voûtes, très hautes, sont reliées par des poutres en bois. D’ailleurs la lumière pénètre assez mal depuis les hautes fenêtres.

Contre-façade droite : monument au Doge Pietro Mocenigo (Pietro Lombardo, 1481). De fait Zanipolo abrite 25 tombeaux de Doges. (visite par la droite).

Vierge à l’Enfant avec les Saints (Paul, Alvise, François, Jean-Baptiste à gauche, Pierre, Bernardino, Bonaventura, Girolamo à droite). Beau monde … (Brunetti l’ignorait en passant devant).

Marcantonio Bragadin, héros de la résistance de 11 mois, avec 20000 Turcs tués en Chypre à Famagouste. Vaincu par Selim II , il part négocier contre promesse d’impunité. Mais le traître Pacha le fait prisonnier. Il est torturé pendant 10 jours puis dépecé le 17 août 1571.

Sa peau remplie de paille est promenée à Constantinople. Un Véronais Girolamo Polidoro la dérobe en 1580 à l'arsenal, elle est conservée depuis 1596 dans l'urne ici (fresque de Giuseppe Alabardi).

Polyptique de Saint Vincent Ferrier (ou Ferrer), Dominicain espagnol (Giovanni Bellini, 1464). Au centre, Saint Cristofori (Christophe), Vincent Ferrer le Dominicain, et Saint Sébastien.

En haut Annonciation, Christ mort, Gabriel, En dessous, des miracles (il sauve une femme du fleuve, la prédication de Tolède, il ressuscite une enfant et libère des prisonniers).

Monument à Alvise Michiel, grand commis de la République et Sénateur, mort en 1589.

Tout de suite à gauche, la chapelle du Saint Nom de Jésus. Retable : Madeleine et Louis de Toulouse (Alvise) au pied de la Croix (Pietro Liberia, 1650).

Sur l'autel le gisant de Giacomo Salomon (mort en 1314, prié en cas de tumeurs). Au sol, tombe du decemvir Ludovico Diedo qui sauva la flotte vénitienne à Constantinople en 1543.

Sur le mur droit, Baptême de Jésus (Pietro de Mera dit le Flamand, fin 16ème siècle). Admirer aussi le pavement ouvragé magnifique.

Voûte et peintures de Giambattista Lorenzetti (stucs blancs et noir).

A gauche, Mausolée (baroque, Andrea Tirali) des Doges Valier : Bertucci (au centre) et Silvestro (à gauche), et à droite la Dogaresse Elisabetta Querini femme de Silvestro. Le fond est en marbre jaune.

Jésus Sauveur au-dessus de l’autel, et 3 personnages de l'ancien Testament.

Statues des Vertus (Sagesse, colonne gauche, et Abondance, à droite). En bas les hauts reliefs : le Temps (Giovanni Bonazza), la Paix à gauche (A. Tersia), et la Constance, la Charité et la Mansuétude (Pietro Baratta). La porte mène à la

Chapelle du Saint Sacrement (ou de la Madone de la Paix). Sur l'autel l'icône byzantine ramenée à Venise en 1349 et donnée par Paolo Morosini en 1503.

A droite, la Flagellation (Antonio Vassilacchi, ca 1580). A gauche,

Giacinto traverse le Dniepr, sauvé des eaux miraculeusement car il tenait le Saint Sacrement et l'image de la Vierge, pour échapper aux Tartares. (Leandro Bassano).

Polonais de Cracovie, évangélisateur des pays nordiques, il est avec Vincent Ferrer sur une toile aux Gesuati (Dorsoduro). Le plafond est de Palma le Jaune, avec St Marc au centre.

Chapelle de Saint Dominique (Andrea Tirali, 1690). Sur les côtés, 5 bas-reliefs en bronze dont de Giuseppe Mazza et un en bois de Giobatta della Meduna (épisodes de la vie de Dominique).

Plafond avec 8 anges (Francesco Bernardoni) avec au centre la Gloire de Saint Dominique de Giovanni Battista Piazzetta.

A gauche, bronzes décrivant la vie de Saint Dominique (Giuseppe Mazza, 1722). (il libère un possédé, sa mort, et il ressuscite Napoleone Orsini tombé de cheval). A droite aussi, deux bronzes de Mazza (les livres des hérétiques Albigeois sont brûlés, et Dominique baptisant les Hérétiques).

En sortant, autel de Sainte Catherine de Sienne (elle se trouve aussi dans bien d’autres endroits comme les Gesuati, San Pietro à Murano, etc). Elle est née en 1347 à Sienne, rejoint les Dominicains contre la volonté de ses parents. Elle devient célèbre à cause de ses stigmates et de ses visions mystiques

Elle est à l’origine du retour du Pape d’Avignon à Rome, et a écrit le Dialogue, ensemble de traités spirituels. Ici on a la relique du pied de Sainte Catherine de Sienne (placée en 1961). Déclarée Docteur de l’Eglise, elle meurt en 1380.

Transept droit.

Le couronnement de la Vierge (attr. à Cima da Conegliano).

Monument à Nicola Orsini (défenseur de Padoue contre la Ligue de Cambrai, mort en 1509) (auteur inconnu) et les vertus (Tullio Lombardo).

L'aumône de Saint Antonino Pierozzi (Lorenzo Lotto 1542).

Magnifiques et imposants vitraux gothiques dans le chœur (de Murano), de Gian Antonio da Lodi sur des cartons attribués à Bartolomeo Vivarini et Cima da Conegliano (pour les détails voir le site de l'église).

Christ avec Saint Pierre et Saint André (Rocco Marconi).

Chapelle du Crucifix. A gauche, tombeau de Paolo Loredan. Autel en marbre noir et statues en bronze d’Alessandro Vittoria. Crucifix en marbre de Carrare (Francesco Cavriolo, 1664). A droite, mausolée d’Edward Windsor (Vittoria aussi ?) ?

Chapelle de la Madeleine. Sa statue est au centre (Bartolomeo Bergamasco), entourée d’André et Philippe. A droite, tombe de Vettor Pisani (la statue est du 14ème siècle, le tombeau a été refait au 20ème).

A gauche, l'obélisque à Melchior Lanza (un peintre) par M. Barthel avec la statue de la Mélancolie. Tableau de la Descente de la Croix (Lattanzio Querena).

Le chœur polygonal, avec l'autel commencé en 1619 par Mattia Cornero.

Droite du chœur. Il y a des statues partout autour du maître-autel : Dominique et Catherine (Clemente Moli), Paul, Jean, des anges (Francesco Cavrioli).

Gisant du Doge Michele Morosini, mort en 1382. Mosaïque toscane avec à gauche la Vierge avec Saint Michel présentant le Doge, à droite les Saints Jean Evangéliste et Jean Baptiste présentant la Dogaresse.

Monument au Doge Leonardo Loredan (Girolamo Grapiglia, 1572).

L’abside centrale avec ses hautes fenêtres, ses oculus, et les arcs au-dessus formant une immense voûte avec l’emblème de la Scuola di San Marco au centre.

Gauche du chœur : monument au Doge Andrea Vendramin (Tullio Lombardo, apporté des Servi ici en 1817) et à gauche ici monument au Doge Marco Corner (Nino Pisano).

Au-dessus, Vierge à l’Enfant et 4 Saints (N. Pisani).

Chapelle de la Sainte Trinité, les Apôtres, Marie et Saint Dominique (Leandro Bassano).

A droite, la Vierge du Rosaire (Lorenzo Gramiccia, mi 18 ème). A droite, tombe de Pietro Corner (fin 14 ème, Procurateur de Saint Marc) et 2 tableaux du Salviati (Christ ressuscité, et Jésus sur la Croix avec les Saintes Femmes).

Chapelle de Pie V : retable (école de Véronèse), à gauche Pie X communiant (Mario Ferrari Bravo, 20 ème), Annonciation (Andrea da San Felice) et le miracle de la mule de St Antoine de Padoue (Joseph Heinz). Sarcophage du Doge Giovanni Dolfin (mort en 1361).

A droite, tombe du général Jacopo Cavalli commandant les troupes terrestres pendant la guerre de Chioggia (Paolo dalle Masegne, 14ème), et fresque de Lorenzo Vecellio (neveu du Titien, mi 16ème siècle).

Transept : à droite, statue en bronze du Doge Sebastiano Venier le vainqueur de Lépante (Antonio dal Zotto, 1907),

Monument à Antonio Venier, au-dessus un bas-relief de la Vierge et l'Enfant avec Saint Marc et Saint Antoine Abbé.

A droite, monument à la Dogaresse Agnese Venier et d'autres, sur l’autre mur, statue équestre du condottiere Leonardo Prato (Lorenzo Bregna). On passe la porte sous le monument aux Venier.

Chapelle de la Vierge du Rosaire créée en 1582 (en souvenir de Lépante) : elle brûla en 1867 avec 30 œuvres de Palma, Tintoret, Bellini, Titien.

A droite, Jésus et sa croix rencontrant Véronique (Carlo Caliari). Les stalles de Giacomo Piazzetta (mi 16ème) viennent de la Scuola della Carità.

Saint Michel abattant Lucifer (Bonifacio de Pitati)

Autel surmonté d'un petit temple de Girolamo Campagna avec la Vierge du Rosaire du 19ème en terracotta polychrome de Carlo Lorenzetti. De chaque côté les Sibylles (Cumes à droite, Agrippine, Lybie, Hellespont).

Au plafond, œuvres du Véronèse : Adoration des pasteurs, et aux coins le Tétramorphe (les Evangélistes).

Elle rouvre en 1959 après une belle restauration et une arrivée d'oeuvres provenant d'autres endroits à Venise. Tableau du Lavement des pieds et la Cène (Benedetto Caliari).

Saint Dominique sauvant des marins en perdition (Il Padovavino).

L’Adoration des bergers (Le Véronèse). Il y a aussi le martyre de Sainte Christine, Jésus mort,

Beaucoup de bas-reliefs en marbre (refaits) de Bonazza, Morlaiter ou Il Torretto (3 éminents sculpteurs à Venise).

Le plafond de la salle est aussi du Véronèse (au centre, l’Annonciation, de part et d’autre, l’Assomption, et l’Adoration des bergers.

La nef gauche à la sortie de la chapelle du Rosaire.

Saint Joseph (école de Guido Reni).

A côté, 3 panneaux (de gauche à droite, Saint Dominique, Augustin, Laurent) de Bartolomeo Vivarini (1473), restes d'un polyptyque de 9 éléments.

L’orgue de Gaetano Callido du 18ème siècle (il en a fait plus de 250, dont 48 à Venise !). Et juste à côté, l’entrée de la sacristie.

Au-dessus de la porte : monument funèbre que Palma le Jeune fit ériger pour lui, son père Palma l'Ancien et le Titien.

A droite vers l'autel : Jacopo Tiepolo donne le terrain aux Dominicains (Andrea Michieli dit Il Vicentino, 1606), puis au fond, la Résurrection (Palma le Jeune), sur l’autel la Crucifixion (Palma le Jeune) et à gauche Christ portant sa croix (Alvise Vivarini, ca 1480).

Dominique payant le marin avec l’argent retiré du poisson (!!). Ces tableaux du début 17ème siècle glorifient l'Ordre dominicain.

A droite, Honorius III approuve la règle des Dominicains (Bassano), Dominicains baisant les plaies de Jésus, entre les fenêtres, la Foi (Fontebasso).

Les lunettes de Leandro Bassano (et son atelier), illustrent des saints dominicains, avec ici Catherine de Sienne (à l'origine du retour des Papes à Rome).

Au plafond dans les stucs de Marco Vecellio (neveu du Titien). St Dominique et Saint François intercédant pour les pécheurs (Marco Vecellio).

Mausolée de Pasqual Malipiero, Doge à 75 ans de 1467 à 1462. Il refuse une croisade au Pape, et construit l’entrée de l’Arsenal.

A sa gauche, Monument à Giambattista Bonzi (Gian Maria Mosca), avec 4 Vertus (Charité, Justice, Espérance et Tempérance), et en-dessous, les tombeaux de Michele Steno (Doge de 1400 à 1413) et d’Alvise Trevisan (qui donna sa bibliothèque au Dominicains).

Ensuite, le général Pompeio Giustiniani dit "Bras de fer" (Francesco Terrillio, 17ème siècle).

Monument à Tommaso Mocenigo (64 ème Doge, de 1414 à 1423, le premier dont le peuple n’a pas eu à donner son accord (de principe depuis longtemps, mais tout de même …).

Monument à Nicolo Marcello (Pietro Lombardo). Dans la lunette, Saint Marc le présente à la Vierge. Il a "terminé" l’annexion de Chypre : son roi Jacques II avait épousé en juillet 1472 Catherine fille des Corner à condition que l’île revienne à Venise au cas où il mourrait. Et il meurt en juillet 1473.

Du coup, Catherine Corner devient héritière au détriment de Charlotte de Savoie et son père Ferdinand de Naples, qui tente d’envahir l’île en novembre 1473. Alors le Doge envoie la flotte pour remettre de l’ordre.

Chypre sera définitivement annexé en février 1489 à l’abdication forcée de Catherine. Ensuite, l'autel avec le Martyr de Saint Pierre (Nicolo Cassala, 18ème siècle), copie de celui du Titien détruit par l'incendie.

Stèle à Attilio et Emilio Bandiera (Domenico Moro), qui ont un campo avec San Giovanni in Bragora (indépendantistes vénitiens fusillés par les Autrichiens en 1847).

Monument équestre à Orazio Baglioni, condottiere pérugin général de l'infanterie (+1617).

Autel de Verde Scaligera avec San Girolamo. (Alessandro Vittoria).

Tombeau de Giovanni Mocenigo (Doge de 1478 à 1485) (Tullio Lombardo). Pas de chance pour lui : le Palais brûle en 1483, et il meurt de la peste en 1485.

Contre façade. A gauche, tombeau du poète Bartolomeo Bragadin. (atelier des Lombardo).

Contre façade au-dessus de la porte d’entrée. Monument à Alvise 1er Mocenigo, sa femme Loredana. (Girolamo Grapiglia, 1580).