Balades au calme dans Venise

San Marco (2)

Notes :

  1. Les numéros 01, 02, ... se rapportent aux lieux numérotés sur la carte.
  2. Les lettres (a), (b), ... se rapportent aux endroits sur la carte où on peut manger ou boire rapidement (en général très bon et adapté à une journée de découverte).
  3. Les références REF : des références vers les guides pour en savoir plus (pas toujours), et éventuellement un lien vers une page du site (référence commençant par JCS-xxxxxx )

Guides en photos des églises disponibles pour :

San Lio (04), Santa Maria della Fava (05), San Zulian (08), San Salvador (28)

Deuxième journée dans le sestiere de San Marco avec un circuit partant du Rialto (en fait depuis l'endroit que vous voulez mais les numéros partent du pont). On commence par la place San Bartolomeo, puis on fait une incursion courte dans Castello avec San Lio, la Fava, qui traverse ensuite San Marco, différent de l'itinéraire San Marco (1) ce qui permet de visiter de nombreux endroits intéressants (San Moise, Campo San Maurizio, Campo San Stefano, San Samuele, le Campo Manin et l'escalier Contarini del Bovolo, avant de finir avec San Salvador et son Titien dévoilant (rarement) la Pala d'argent magnifique. Un seul pas sur la Piazza (qu'on verra dans d'autres itinéraires) pour voir l'axe de la basilique sur les dalles des arcades des Procuratie Vecchie.

Une balade qu'on peut aussi couper en deux si elle semble trop chargée, ou aménager avec l'autre promenade proposée dans San Marco (1). Nous avons encore une fois délaissé la Piazza, qui fera l'objet d'un autre parcours original (avec les chapiteaux, le musée Correr, la Marciana, le Palais et la basilique, tout cela en plusieurs fois bien sûr).

Note : vu l'exiguïté des rues empruntées, on suivra la description de l'itinéraire, le plan ne donnant pas toujours (et à certains endroits, pas du tout), la topologie des voies empruntées. Ceci dit, les explications sont suffisantes et les voies bien nommées pour ne pas se perdre. Egalement, une bonne partie de cet itinéraire emprunte des voies assez fréquentées car tournant autour de la Piazza, c'est inévitable. Un bel itinéraire, presque toujours calme (sauf aux abords de la Piazza et de San Stefano), à commencer tôt le matin.

Notes :

  1. Les numéros 01, 02, ... se rapportent aux lieux numérotés sur la carte.
  2. Les lettres (a), (b), ... se rapportent aux endroits sur la carte où on peut manger ou boire rapidement (en général très bon et adapté à une journée de découverte).
  3. Les références REF : des références vers les guides pour en savoir plus (pas toujours), et éventuellement un lien vers une page du site (référence commençant par JCS-xxxxxx )

Guides en photos des églises disponibles pour :

San Lio (04), Santa Maria della Fava (05), San Zulian (08), San Moise (14), Santa Maria del Giglio (15), San Salvador (28)

01 Vaporetto 1 arrêt Rialto.

02 Au niveau du pont, prendre à droite pour se rendre au

03 Campo San Bartolomeo. REF EDV 276, GV 94, Se diriger (gauche) vers la statue de Goldoni, la passer et prendre à droite le sottoportego della Bissa (ici désolé il y a toujours du monde, il faut y passer, suivre la foule et la direction "San Marco"), on passe le Ponte San Antonio qui traverse le rio della Fava, et on prend dans la foulée la Calle al Ponte San Antonio (qui appartient au Sestiere de Castello), qui mène au Campo San Lio et à

04 L'église San Lio. Belle église avec sa façade blanche, au porche sculpté, qui mérite vraiment le détour et une visite. A voir le retable du Titien (Saint Jacques Apôtre), les fresques des Tiepolo magnifiques, et la chapelle Gussoni des Lombardo (Renaissance). Apparemment "oubliée" par les guides sur Venise, voir le guide en images et le site web REF JCS-San Lio (Castello), GB 128. En sortant, prendre à gauche et aller tout droit dans calle della Fava (au 5578 aller tout droit ne pas prendre la salizzada san Lio), très étroite, au bout de ce goulet sombre et bien vénitien, prendre à droite puis à gauche pour déboucher sur

05 Campo et église Santa Maria della Fava (de la Consolation). Lun-Sam 9 :30-11 :30 et 16 :30-19 :00.

Première église en 1496 pour abriter une image miraculeuse de la Vierge à l’Enfant, refaite à l’époque de Philippe de Neri en 1662, l’église actuelle date du 18ème siècle, engoncée dans les bâtiments, mais riche à l’intérieur : un des plus beaux Tiepolo (l’Education de la Vierge), Lazzarini (Crucifixion, 1731), Piazzetta (Apparition de la Vierge à St Philippe de Neri, 1725), des niches logeant de belles statues de Saints par Torretti (le professeur de Canova). Le nom Fava (" la fève ") provient selon la légende d’une ancienne boulangerie célèbre pour son dessert typique appelé " les haricots des Morts ". D'autres origines de ce nom dans le guide en images REF JCS-Castello-SantaMariadellaFava, GB 125.

En sortant, prendre à gauche puis à gauche dans la calle Drio della Fava, petit dédale qui fait passer devant le Corte Rubbi, et arrive au Ramo Licini, et on passe sous le sottoportego Licini (ça tourne et c'est étroit), mais on débouche sur

06 Ramo di Malvasia (maisons ocres et snack avec parasols) Le prendre à droite, on voit le pont suivant (Ponte de la Malvasia), qui enjambe de façon très curieuse le rio et fait descendre sur Piscina San Zulian (on est de nouveau dans le sestiere de San Marco). Prendre ensuite la première à gauche (avant le restaurant Conte Pescaor qui fait la fin de la Piscina).

07 Calle Zulian (gia del Strazzariol), avec au coin une maison très ancienne portant sur le côté une croix sculptée dans la pierre. On longe ensuite l'arrière de l'église San Zulian, puis on tourne à droite pour arriver au Campo San Zulian.


08 San Zulian. Au milieu des Mercerie ultra-bondées, l'église date de 1553 (Sansovino), financée par un illuminé savant, Rangone (médecin, philosophe, astrologue ayant inventé une potion contre la syphilis, c'est dire son habileté à faire fortune ici), dont la statue trône au-dessus du porche. Dans l'église, carrée sans chapelles et assez sombre, très bien restaurée en 1990, le plafond de Palma le Jeune (apothéose de Saint Julien ou Zulian ou Giuliano), le magnifique chœur et une Piéta de G. Campagna. A l’intérieur, d'autres Palma le Jeune, et aussi Santa Croce, Zanchi, Smeraldi et Campagna, Voir le guide en images et le site REF JCS-San Marco-SanZulian, VIS 57, GB 125, GV 95.

En sortant, prendre tout droit en face du portail la Merceria san Zulian (ne pas prendre le Ramo San Zulian situé un peu plus à gauche), traverser le rio par le Ponte dei Ferali, puis la calle Fiubera, qui débouche sur

(a) Ai Due Vescovi, Calle Fiubera 812A, assez cher mais très bon

09 Calle dei Fabbri. Probablement la plus fréquentée de Venise avec la Piazza. La prendre à gauche, la suivre (flèches San Marco) traverser le ponte dei Dai, on passe ensuite sous un sottoportego qui mène à la

10 Piazza. Rester, à droite sous les arcades, et aller jusqu'au sottoportego à doubles arcades (Sotoportego de l'Arco celeste) situé entre Modolo et Markus. Avant de le prendre, voir

11. Le médaillon de l'axe de la Basilique. On voit bien que l'axe de la basilique est décalé par rapport à l'axe longitudinal de la Piazza, mais où donc se trouve cet axe précisément ? Simple et compliqué à la fois, et une fois trouvé, on s'aperçoit que personne n'a remarqué ce petit médaillon de 2-3 cm de diamètre (en laiton), logé dans une dalle de marbre. La repérer la colonne devant Markus, et à environ 1m50 à droite (donc à peu près en face de la porte d'entrée du magasin), dans l'alignement des colonnes extérieures (le long de la Piazza donc), on aperçoit ce médaillon totalement insignifiant, piétiné par tout le monde. Se placer devant et constater : le centre de la basilique est bien en face de vous. REF VIS 99.

(sur la photo, il s'agit du rond en bas au milieu et pas des chewing gum laissés en souvenir des touristes.

D'autres curiosités sont visitées dans la balade San Marco (1), si cela vous trente et si vous avez le temps. La Piazza fera l'objet d'un itinéraire spécial (mais seulement pour y voir ce que les autres ne verront pas tant ils sont pressés ...).

Ceci fait, prendre le sottoportego et aller jusqu'au

12 Rio San Orseolo où s'accumulent les gondoles et les centaines d'amateurs faisant la queue pour une balade en bateau. Longer le bacino à gauche, et aller tout droit Calle di Salvadego au bout on arrive à

13 Frezzeria. La rue des fabricants de flèches (celle-ci aussi est fréquentée) , aujourd'hui repères des marques de fringues et de parfums. Pour continuer, prendre à gauche Frezzeria (Sud) et aller jusqu'à la salizzada San Moise, tourner à droite et on arrive au carrefour avec

(b) San Marco, Frezzeria 1610, (donc un peu à droite de ce carrefour, mais la visite continuera dans l'autre sens), très bonne cuisine, (penne au homard, soupe de pos, épinards), compter 40 euros

14 Campo et église San Moisé. Un Saint Moïse, c'est original ! Mais c'est aussi pour Moïse Venier qui construisit la première église ici au 9ème siècle. L'actuelle date du 17ème, très baroque, avec un maître-autel unique sculpté (Moïse et les Tables de la Loi de Meyring), et d'autre œuvres d'illustres locaux (Palma le Jeune Le Tintoret, Liberi, Brusafero, Guarana, etc). La façade est un monument funèbre à la famille Fini (bustes, cénotaphes et guirlandes). Voir le guide en images et le site Web REF JCS-SanMarco-SanMoise, EDV 261, GB 133, GV 92. En sortant continuer tout droit traverser par le pont le rio dei Barcaroli, on se trouve alors sur Calle Larga XXII Marzo (en souvenir du jour de la "révolution" de Daniele Manin pour libérer Venise du joug autrichien, mais cela ne dura qu'une petite année) où se pressent les boutiques de luxe, passer rapidement on n'est pas là pour ça, arrivé au bout, à droite (calle delle Ostreghe) puis à gauche pour prendre le pont (Ponte de le Ostreghe) enjambant le rio dell'Albero, toujours tout droit et on arrive sur

15 Santa Maria Zobenigo (del Giglio). (la visite fait partie de San Marco (1), mais libre à vous de la faire). Si vous la faites voici quelques informations.

La petite maison toute fleurie que l'on voit sur le campo est ce qui reste du campanile en début de reconstruction arrêté après la démolition de l'ancien en 1774 car il penchait trop ! L'église (Sainte Marie du Lys) du 17ème siècle (baroque vénitien de Giuseppe Sardi) est un monument aux familles Barbaro les financeurs (pour l'extérieur) et Contarini (pour l'intérieur). La façade est remplie des bustes des Barbaro et de leurs exploits pour défendre l'empire vénitien sur les mers (bas-reliefs de galères et galéasses de l'Arsenal, plans des villes vénitiennes (avec en plus Rome et Padoue les farouches ennemis terrestres !). A l'intérieur, un autel magnifique avec les statues de l'Annonciation (Mayring), des Tintoret, Palma le Jeune, Il Salviati, des reliques et des statues (aux Contarini, à la Vierge avec des GM Morlaiter splendides, mais aussi une Marie-Madeleine magnifique en ivoire dont le bout du sein pointe au-dessus de sa robe). Plafond (Couronnement de la Vierge) d'Antonio Zanchi. Voir le guide en images et le site Web REF JCS-San Marco-Santa Maria del Giglio, EDV 264, VIS 50, CM 91

En sortant passer (ouest) entre le mur gauche de l'église et l'ancien campanile rasé, la prendre le pont suivant (celui de droite) (Ponte Duodo o Barbarigo), donnant sur le campiello de la Feltrina, puis le pont suivant (Ponte Zaguri) avec sur la gauche sur la Fondamenta Zaguri, le magnifique palais (B&B). Ce palais gothique, du 14ème siècle, possède aussi une belle façade sur le campo Maurizio. D'origine construit par la famille Pasqualini (Milanais commerçant la soie), il revient aux Zaguri (ou Saraceni), vieille famille vénitienne originaire de Cattaro (Montenegro) et ayant acquis la citoyenneté vénitienne en 1504, mais le palais est racheté par la Commune, qui le vend en 2007 pour en faire un B&B. Continuer tout droit dans Calle Zaguri, on arrive sur le

(c ) Da Mario, Fondamenta de la Malvasia Vecchia 2614, menu 15-30, 15-30 euros, cuisine familiale, ambiance gondoliers et Vénitiens


16 Campo San Maurizio. Grand campo, avec un très beau puits et son église, reconstruite par un Zaguri début 19ème. L'église est désacralisée et sert de musée (gratuit) de la musique baroque avec des expositions d'instruments anciens.

A gauche de l'église, il y avait le campanile, détruit pour construire le palais Bellavite-Terzi (serait de Sansovino, avec des fresques de Véronèse). REF EDV265 CM 90, Un marché type brocante s'y installe souvent. Aller tout droit (calle del Spezier) pour rejoindre le

17 Campo San Stefano. Un grand Campo dont on a donné les détails dans l'itinéraire San Marco (1), que je résume ici.

A signaler aussi le palazzo Loredan tout blanc sur sa façade en pierre d'Istrie et ocre sur le flanc du campo, un peu en saillie sur le côté droit du campo (en venant de l'église), c'est le siège de l'académie des Sciences, des Lettres et des Arts (mélange de Scarpagnino et de Palladio). En entrant sur San Stefano on voit la façade nord de Loredan et à droite le palazzo Lezze, (gothique en briques aux deux balcons). REF GB 131, CM88, EDV 266 GV 93,


Au centre, statue de Nicolo Tommaseo, (elle est appelée Cagalibri pour se moquer de la pile de livres semblant tomber du derrière de Nicolo), écrivain qui mena avec Daniele Manin l'insurrection contre les Autrichiens en 1848.

Depuis la statue se diriger vers le puits sur la gauche après le café, et scruter à partir de la pharmacie le sol pour découvrir les Traces rondes d'usure des pavés, dues aux pieds des chaudrons servant à fabriquer la Thériaque (potion magique de Venise, à base d'ingrédients aussi secrets que dégoûtants, sensée guérir de tous les maux et en particulier de la syphilis qui sévissait ici à cause des mœurs douteux et des 10000 prostituées ayant pignon sur rue). La Thériaque était fortement encadrée, seuls certains pharmaciens pouvaient la fabriquer et les contrôles étaient très stricts. Le campo, où se déroulaient des courses de taureaux jusqu'en 1800, était le lieu de rencontre privilégié des Nobles, et de nombreux palais l'entourent.

(d ) Cafe San Stefano au 2797, tramezzini panini plats


Le palazzo Morosini (derrière les traces des chaudrons de Thériaque (à droite du café aux parasols jaunes) avec son entrée décalée et au-dessus de la porte les trophées du plus célèbre General da Mar, surnommé le Péloponésiaque (guerre de Candie, reconquête de la Grèce, etc) et devenu Doge ensuite en 1688. Ce palais est la réunion de 2 maisons, une est un peu cachée à droite derrière l'autre (d'où la porte décalée et un seconde entrée située plus loin sur le campo Pisani).

Le palazzo Pisani, sur le campiello éponyme (aller presque au bout du palais Loredan et tourner à gauche pour le campiello) (le Conservatoire de musique), on peut s'aventurer sur la droite par la porte et atteindre l'intérieur et le palais Barbaro, les grilles sont parfois ouvertes. Revenir sur campo San Stefano, et voir en face à gauche l'ex-église San Vidal, désacralisée mais jolie avec de belles oeuvres (mais c'est toujours pleibn de monde pour acheter des billets de concerts "vénitiens".

(note : le palazzo Cavalli Franchetti, avec son magnifique jardin, fait partie de l'itinéraire San Marco (1) )

Prendre au fond du campo San Stefano, entre San Vidal et le palais Loredan, le campiello Loredan, puis le ponte Vitturi sur le rio San Vidal, on est dans

18 Calle del Fruttariol. Rue plus ou moins courbe, étroite, sombre, avec des sottoportego, des ponts, c'est tout droit ou presque, jusqu'au bout, on laisse le ramo Calle del Teatro; et après un dernier sottoportego, on tombe sur le numéro 3086 de la Calle dei Orbi, à gauche puis à droite, dans calle Malipiero (le 3084 est juste à droite), aller au bout pour retrouver la lumière sur le

19 Campo San Samuele. (joli puits en arrivant), à gauche l'imposant palais Malipiero et à droite la maison des Francescini qui est adossée à l'église San Samuele, quelques arbres près de l'arrêt du vaporetto, et au bout

19a le Palais Grassi, maintenant musée depuis 2005 de François Arnault, siège de sa Fondation, et contenant sa collection d'art moderne (il faut s'accrocher …). Le palazzo Grassi fut construit par Giorgio Massari au milieu du 18ème siècle, pour la famille Grassi de Chioggia. Originaires de Bologne, ils payèrent 60 000 ducats leur entrée dans le patriarcat vénitien en 1718, et le palais subit ensuite des fortunes diverses, passant d'un propriétaire à un autre avant que FIAT, puis Pinault le rachète pour en faire un centre d'art). REF EDV 270, GB 130, CM 87.

Prendre le long de ce palais vers la ville (calle delle Carrozze), puis tout droit salizzada San Samuele, où, au numéro 3338 sur la gauche, les volets verts d'une jolie mais simple maison sont ceux de la

20 Maison de Paolo Caliari dit Il Veronese (il y mourut), grand peintre de Venise (il a peint tout San Sebastiano, on le voit aussi dans Zanipolo, San Francesco della Vigna, San Polo, aux plafonds des salles des Audiences ou des Dix, dans la villa Maser, etc.). REF EDV 269 Ne pas prendre Ramo di Piscina, mais à gauche dans Crosera, et voir

(e) Al Bacareto, Salizzada San Samuele 3447 (angle Crosera), cichetti extra

21 L'ancien siège de la Confraternité des Cordonniers allemands (au numéro 3127, sur la droite), avec une pierre ornée d'une chaussure élégante, de 1482 (celle des cordonniers non-allemands se trouve à San Toma, voir l'itinéraire San Polo Santa Croce) REF VIS 38. Continuer Crosera et prendre sur la gauche la Piscina San Samuele, qui comme Crosera est toute courbe, attention, arrivé au bout, prendre à droite l'escalier qui donne sur le pont enjambant le rio San Anzolo (San Angelo), puis continuer sous le sottoportego Narisi longeant le rio. Au bout, prendre à gauche et on arrive au début du

22 Corte del Albero (il devait y avoir un arbre jadis). A voir, le palazzo Sandi du 18ème . Sur la gauche, la Casa Nardi, énorme bâtisse construite en 1913 en style néo-byzantin, (REF GB 130), remarquer les fenêtres carrées, différentes et aux grilles de fer forgé aussi différentes. Si on veut, on peut pousser vers le Campiello del Teatro, voir le palazzo Sandi du 18ème (façade blanche avec balcons, sur la droite, après la Casa Nardi) et voir le Grand Canal une fois à l'arrêt vaporetto San Angelo, et revenir au point 22. Pour continuer, traverser le campo par la droite, prendre la ruelle de droite, qui mène au rio, prendre à gauche, puis l'escalier et traverser le Ponte de l'Albero (c'est très calme par ici), Ramo Michiel, on traverse la calle dei Avocati, toujours tout droit (calle Pesaro), puis ponte Michiel après quelques marches (joli jardin sur la gauche), et on arrive, en passant le long du palazzo Pesaro, au

23 Campo San Beneto (ou Benedetto). En général désert, on voit la façade du palazzo Pesaro (Musée Fortuny, décrit et vu lors de l'itinéraire San Marco (1), pas le temps ici de visiter sauf …) REF EDV 272, GB 130, GV 94, CM 85, CM 86.

(f) Tiamo Rio Tera de la Mandola, 3795, pasta al forno, tramezzini

Contourner le campo par la gauche et prendre, face à la porte de l'église San Beneto, la Salizzada della Chiesa o del Teatro, jusqu'à calle de la Cortesia, la prendre à gauche et on arrive facilement au

24 Campo Manin. Grand campo rectangulaire, pas très beau avec la Caisse d'Epargne moderne (franchement, c'est un peu scandaleux à 2 pas de San Luca, et du palazzo Contarini del Bovolo), mais historiquement important. Auparavant, c'était le campo Paternian, avec l'église éponyme possédant un campanile du 10ème siècle, et dont on peut voir le plan par terre sur une dalle gravée située au nord-ouest de la statue de Manin. Elle fut démolie en 1871 pour faire place au campo Manin et la statue au héros vénitien.

(g) Enoteca Al Volto, Calle Cavalli 4081, cichetti super, carte, bons vins

Daniele Manin est né à Venise le 13 mai 1804 au Ramo Astori, près du Campo Sant'Agostin, (voir le point numéro 20 de l'itinéraire San Polo Santa Croce (1)). Il a habité la maison située entre les deux ponts San Paternian et della Cortesia (personnellement j'adore cette maison de briques rouges, au volets verts sur le rio même). Sa statue, de Luigi Barro (1875) trône au milieu du campo, avec à ses pieds un lion vénitien. Manin, avocat, républicain et anti-autrichien est un des acteurs majeurs du Risorgimento de 1848. La Révolution de Venise le 22 mars 1848 chasse les Autrichiens, il est nommé dans le gouvernement provisoire. Manin et Tommaseo s'en retirent aussitôt, mais le peuple obtient la démission du gouvernement le même jour, et met Manin à la tête du nouveau. En juillet Venise se rattache au Piémont. En août, un triumvirat (Manin, Graziani, Cavedalis) est élu, mais en septembre, les Autrichiens font le blocus de Venise. Le 2 avril 1849 Manin est investi de tous les pouvoirs, résiste, mais le choléra arrive en ville, et les bombardements autrichiens commencent fin juillet. Manin décide de capituler, mais la population se rebelle le 3 août. Néanmoins, le 26 août 1848, les Autrichiens entrent dans Venise, Manin est exilé le lendemain pour la France où il donne des cours d'italien et continue ses activités pour l'unification de toute l'Italie. Il meurt à Paris le 22 septembre 1857. Venise reste autrichienne, et malgré la guerre, l'armistice de Villafranca en 1859 la conserve à l'Autriche. Mais le 17 mars 1861, le royaume d'Italie est proclamé, et en 21 octobre 1866, Venise est rattaché à l'Italie par plébiscite. Au niveau de la Banca Veneto, prendre la calle de la Vida o de le Locande qui fait ensuite un angle droit sur la gauche, puis, juste avant le numéro 4313a, prendre le sottoportego à droite (Calle e Corte Contarini dal Bovolo, qui mène au

25 Palais et escalier Contarini del Bovolo. Très bien restauré récemment, sa principale qualité est son escalier en colimaçon (bovolo en vénitien) qui date de 1499 (Giovanni Candi), à mi-chemin entre le gothique et la Renaissance, où les briques des murs contrastent avec les baies et arcades de l'escalier. REF EDV 274, GB 129, GV92, CM 84. (fermé depuis des années, il rouvrira un jour, donnant une très belle vue au sommet).

Revenir sur Calle de la Vida, prendre à droite, jusqu'au bout, on tombe sur Calle dei Fuseri. On la prend à gauche, et tout droit jusqu'au

26 Campo San Luca. Ici c'est (soi-disant !) le centre géographique de Venise, exactement sur le socle en marbre du mât rouge. Sur ce socle on peut voir les emblèmes des Confréries della Carita et des Peintres (ces confréries ont participé à massacrer les restes de conjurés de Tiepolo en 1310). REF VIS 29, EDV 274, GB 129.

Traverser en diagonale le campo et prendre un peu sur la gauche la calle del Forno (à l'angle de l'UniCredit), laisser à droite la Calle del Teatro, aller au bout, tourner à droite, on est à

27 Corte del Teatro. Le grand mur blanc est le côté du théatre. La façade de la maison au fond à droite montre, en hauteur, une tête de femme en marbre. L’histoire : une vieille femme avare cachait son trésor dans une redingote en lambeaux (ou une houppelande) au grenier. Son fils le prend pour le donner à un indigent. La vieille femme se rend compte de la disparition, et convainc son fils de retrouver le pauvre et l’échanger contre un manteau bien chaud. Le fils déguisé en mendiant parcourt la ville, retrouve le pauvre, récupère la fortune. Sa mère morte, il ouvre une pharmacie et à l’arrière y place le buste de sa mère avec lui à ses pieds. Il ne reste que la tête de cette femme. REF VIS 29

Prendre l'étroite ruelle sur la gauche au bout de cette façade, qui nous ramène sur Calle del Teatro. Tourner à gauche, on passe devant le théâtre communal Carlo Goldoni (enseigne et portes en bronze sculpté), aller tout droit passer le pont pour Calle del Lovo, sur le rio San Salvador, peu après on arrive à notre dernière étape, l'église


28 San Salvador. Encore une de Saint Magne ! (voir le guide de l'église REF JCS-SanMarco-SanSalvador, pour plus d'info)

En 1506, la (re)construction commence sur un plan de Pietro Lombardo (suivi par Sansovino), de 1520 à 1534. La façade est terminée en 1663 ar Giuseppe Sardi. Le campanile commencé début 16ème, ne sera achevé qu'à la fin du 19ème. A voir, le boulet vénitien en bas. L'église est en croix grecque à 3 nefs, la nef centrale étant dotée de 3 coupoles. Elle abrite (entre autres), le monument au doge Francesco Venier de Jacopo Sansovino (1556), celui à Caterina Corner (Chypre donnée à Venise), du Titien une belle Annonciation et surtout, la Transfiguration au Maître-autel (1560). Ce tableau magnifique peut être enlevé dans les grandes occasions (3 fois par an : Noël, Pâques, le 6 Août fête de la Transfiguration, et parfois à d'autres occasions) pour faire apparaître la Pala d'argent, qui se trouvait déjà là au début du 15ème. En 5 parties horizontales, c'est un chef d'œuvre d'orfèvrerie, avec au centre la Transfiguration du Christ avec la Vierge et des Saints. REF VIS 20. D'autres œuvres dont Palma, de Pitati, Carpaccio, sont à voir aussi dans une ambiance assez sombre mais grandiose. Plus d'infos dans le guide en images et la page web REF JCS-SanMarco-SanSalvador, GB 128, EDV 274, GV 94. Je n'ai pas pu visiter le cloître attenant.

On peut continuer vers le campo San Bartolomeo ou prendre en face Calle Larga Mazzini pour retrouver la

29 Riva del Ferro et reprendre le Vaporetto.

FIN DE L'ITINERAIRE