Balades au calme dans Venise

Le Lido (à vélo)

Le Lido, c'est la longue bande sablonneuse qui sépare la mer Adriatique de la lagune de Venise. Si le Lido n'existait pas, Venise non plus. C'est pourquoi depuis près de 20 siècles, cette île, qui fait tout de même 12 km de long, et délimite les deux entrées principales au nord et au sud de la lagune, a toujours été l'objet de toutes les attentions des Vénitiens. Malamocco au sud a été une place stratégique et religieuse pendant aux tous débuts de Venise. La protection des plages sablonneuses, bien avant l'époque de la mode des bains de mer (1860) et de la renommée internationale des plages du Lido, a toujours été une des préoccupations majeures.

Le Lido est très différent de Venise centre (à cause des voitures, des rues qui s'appellent Via, des immeubles modernes bâtis entre des maisons bourgeoises). Mais le Lido a le charme vénitien, avec des jolis canaux, ses palais de style, ses hôtels prestigieux, sa fête de la Sensa et l'église de San Nicolo.

L'itinéraire devra se faire en vélo, en partant de Santa Maria Elisabetta où les Vaporetti de toute provenance s'arrêtent. Des loueurs de vélo se trouvent en face dans une rue en biais partant vers le Nord. On commencera par le Nord et San Nicolo, puis la plage du Nord de l'île derrière l'aéroport. Puis plein sud avec incursions dans les plages dotées de milliers de cabanes (preuve que cela doit être venteux de temps en temps …), puis on plonge au milieu de la ville en serpentant sur la Via Lepanto. Un coup d'œil au palais des Festivals (la Mostra et son Lion d'Or), et à l'hôtel Excelsior, et on part pour 4 km de route tout droite vers Malamocco au Sud. (on n'ira pas plus au Sud vu le temps passé). Une petite visite du village sera suivie par la remontée le long de la plage adriatique par un chemin droit et commode, avec ses arbres échoués et ses cabanes improbables. On réalise l'énormité du travail fait par les Vénitiens pour protéger la côte des coups de mer avec les Murazzi, sortes de jetées de blocs de pierre, placées presque tous les 100m (et sur plus de 4 km !). Puis retour par la face ouest du Lido pour voir Venise et les îles, avant de revenir au point de départ.

Souvenirs et satisfaction garantis !

Mise à jour : v31 02/04/2020

Avec cet ouvrage (une vingtaine suivront, similaires, couvrant d'autres parties des sestière (arrondissements) de Venise, les îles, et même le Brenta), vous découvrirez une balade originale, ponctuée de visites et d'anecdotes inoubliables. Très peu des milliers de touristes quotidiens à Venise connaîtront ce bonheur.

L'itinéraire est jalonné de 30 à 35 points intéressants (église, musée, palais, villa, scuola, bâtiment, etc.). Certains sont décrits séparément par des Guides en images, sur le site web (KDP ayant du mal à convertir). Ils sont notés JCS- xxxxxxxxxx dans le texte. Ils incluent un maximum de détails uniques, instructifs et rares (photo, auteur, date, raison d'être, contenu et personnages, historique, etc.). Cliquer dessus. La page principale du site est www.venise-balades-visites-culture.com

Notes techniques

Les numéros 01, 02, ... dans l'itinéraire se rapportent aux lieux numérotés sur la carte. Les lettres (a), (b), ... se rapportent aux endroits où on peut manger ou boire rapidement (en général très bon).

Pour les autres guides papier sur Venise, ils annotés dans les textes par une abréviation et la page du guide (avec les éditions ultérieures la page peut varier) :

VIS (à garder sur soi en permanence : Venise insolite et secrète, Thomas Jonglez et Paola Zoffoli, Editions Jonglez, ISBN 978-2-9158-0766-0), GV (Venise et la Vénétie, Guides VOIR, Hachette), EDV (le guide Encyclopédie du Voyage Venise, Gallimard), CM (Venise, Itinéraires avec Corto Maltese, Hugo Pratt, Guido Fuga, Lele Vianello, Lonely Planet, Casterman), GB (le Guide Bleu Venise Hachette), WE (Un grand Week-end à Venise, Hachette Tourisme).

Guides en photos des églises disponibles sur le site pour : San Nicolo al Lido (03).

Accès à Elisabetta (Lido) par le 51 depuis San Zaccaria

Références : GV 156, GB 228, EDV 354, CM 142

Images géographiques de Googleearth

Crédits photo https://www.settemuse.it/ pour les Murazzi (jusqu'au remplacement par une à moi)

Avant de commencer la balade :

Si on se trouve à Venise un jour de la fête de la Sensa (l'Ascension), le tout devient extraordinaire. Des centaines de bateaux de toute taille escortent une (petite) copie du fameux Bucentaure, le navire des Doges. Ils sont partis du Bacino sur la Piazzetta, certains de plus loin encore. Petit résumé ici.

Voir le Guide en images JCS-Lido-SanNicolo Lido pour l'histoire complète des épousailles du Doge avec la Mer, et l'église.

Ce sont les écoles et les associations de rameurs vénitiens (à 2, 4 ou plus), les vedettes des riches Vénitiens, des bateaux plus gros chargés de personnalités en vue, et même des bateaux privés d'amateurs.

Le Bucentaure en miniature, assez peu ressemblant même de loin (voir une autre maquette assez fidèle au Museo Storico Navale), est occupé par le Maire, les autorités administratives, militaires et religieuses de la ville et quelques invités extérieurs, et bien sûr la Patriarche de Venise et quelques autres ecclésiastiques.

Cérémonie unique au monde (bien que ce type de manifestation vis-à-vis de la nature et en particulier avec la mer remonte aux anciens rites païens depuis la plus haute Antiquité) qui célèbre l'union de Venise avec la Méditerranée, tant la Sérénissime a dû son éclat et sa fortune aux conquêtes et aux commerces avec les pays méditerranéens.

Ne pouvant pas faire autrement que de se tourner vers la mer (les pays européens étaient féodaux), Venise a su développer toutes les technologies marines (avec l'Arsenal), les échanges financiers (avec les Banques, les Lettres de Crédits, les Assurances), avec une flotte sans égales pendant des siècles.

En 997 (certains disent le 9 mars de l'an mil), les Vénitiens et le Doge Orseolo en ont assez des pillages de bateaux de commerce et vont conquérir toute la Dalmatie pour mettre (temporairement) fin aux piratages. Une cérémonie eut lieu chaque année pour fêter cette victoire qui permit l'expansion de Venise.

Mais c'est en 1177 que le pape Alexandre III remet au Doge Sebastiano Ziani un anneau béni, comme témoignage de la souveraineté reconnue de Venise (du Doge et de ses successeurs) sur la mer. La cérémonie habituelle est alors codifiée pour l'avenir. Cet anneau est alors porté depuis Saint Marc à l'entrée de la mer au Lido, tout près de San Nicolo al lido, au large de Sant'Elena.

Le Doge jetait l'anneau en disant : "En tant que signe de domination éternelle, nous Doge de Venise, nous t'épousons, mer".

Aujourd'hui c'est le Maire, escorté des ambassadeurs et des élites religieuses et politiques, qui fait de geste en jetant un bouquet, puis la messe solennelle est célébrée à San Nicolo.

01 Station SM Elisabetta. On prend un vaporetto depuis Venise (il y en a beaucoup : 1, 2, 5.1, 5.2, 8, 10, 14, etc), cela permet de voir d'une part la côte sud de Venise avec les Giardini, et l'île de Sant'Elena.

Les vélos en location publique situés juste devant la station sont en général indisponibles, préférez prendre ceux d'un loueur dans la rue à gauche de l'emplacement des vélos publics

A l'approche on appréciera les bords de la lagune et le Lido avec au Nord l'église San Nicolo.

02 Longer le bord de la lagune vers le nord. D'ici on voit bien Castello en face, l'église Sant'Elena et les Giardini plus loin. Attention encore une fois, ici on a des voitures !!

On voit vite la différence avec la Venise piétonne : embouteillages près de l'embarcadère, magasins au rez de chaussée d'immeubles modernes, rues droites et larges, comme sur le continent. Le piéton ici n'a pas la loi et il faut faire attention où on met les pieds !

03 San Nicolo al Lido. Cette église se voit bien depuis Venise. Un des plus anciens emplacements d'église de la lagune (6ème siècle ?)

Et en 1044, de sa reconstruction complète en basilique bénédictine, subsistent des mosaïques du pavement (visibles le jeudi de 15:30 à 17:30 à droite de l'église à l'EIUC). L'église reçoit donc le Saint (Nicolas de Myre) en 1100 (ou 1101) ou plutôt quelques ossements de Nicolo (sans doute volés à Bari, qui est le lieu "officiel" des pèlerinages à Saint Nicolas), et elle rénovée vers 1316.

Mais l'actuel bâtiment, construit à côté, date de 1629 et abrite les restes de Saint Nicolas de Myra (volés et mis à Bari). Des colonnes corinthiennes, de la première basilique, furent découvertes dans le monastère et restaurées à partir des années 1950.

L'ensemble fut supprimé en 1806 (ou 1770 ?), l'église devenant la chapelle de la caserne militaire installée à côté dans le monastère, jusqu'en 1926 où elle est réoccupée par les Frères de Saint Antoine (ou 1938 ?), et aujourd'hui un centre de recherches. Comme souvent la façade n'est pas terminée.

Voir le Guide en images REF JCS-SanNicolo Lido pour l'histoire des épousailles du Doge avec la Mer, et l'église.

L'intérieur est à une nef (17ème siècle), assez étroite, avec trois chapelles communicantes et des autels de chaque côté. Un Palma le Jeune, mais pas de chefs d'œuvres à signaler aux coins, de gros pilastres contiennent des niches où logent des statues de Saints et d'évêques.

Le chœur est baroque avec trois grandes statues et un sarcophage censé contenir les reliques des Saint Nicolas et Théodore.

Derrière le chœur, les stalles des moines, de 1635, sont ornés de 27 panneaux de bois épais et remarquablement ouvragés (voir le guide en images de l'église)..

L'édifice (monastère bénédictin de 1530) jouxtant l'église était au Doge Domenico Contarini. La façade intérieure montre une jolie fresque (Hommage de Venise à Saint Nicolas). A voir aussi les stalles sculptées du chœur de 1635. Le campanile baroque servit de phare et de tour de guet.

En sortant prendre à gauche, rejoindre la via Gianantonio Selva, et partir sur la gauche (Via Klinger), longue rue qui longe aéroclub. 03a La pointe nord du Lido. En sortant prendre à gauche, rejoindre la via Gianantonio Selva, et partir sur la gauche (Via Klinger), longue rue qui longe l'aéroport.

Tout au bout la route s'arrête à un rond-point, et on peut continuer à pied dans les sentiers (certains sont aménagés avec des lattes en bois) pour rejoindre à travers la lande, la plage déserte et la pointe nord du Lido.

L'intérêt est que c'est désert, naturel encore, et très beau. Il paraît qu'on n'oublie pas un coucher de soleil ici.

On peut revenir par la plage et commencer à voir les centaines de cabanes aménagées, de toutes les couleurs qui ornent le sable.

On peut aussi reprendre la via Klinger, le tout est d'arriver à la Piazzale Rava qui tourne légèrement à droite, puis à gauche la longue via dell'Ospizio Marino. Au bout elle tourne à gauche et rejoint

04 Lungomare Gabriele d'Annunzio. A droite, de très belles maisons, et à gauche, les plages et leurs cabanes multicolores.

04a Les plages. S'arrêter un moment pour aller voir les plages, et leurs milliers de cabines colorées.

Au grand rond-point (05) au bout, prendre à droite, sauf si vous voulez jeter un œil, après le rond-point (depuis la rue ou depuis la plage), au Grand Hôtel des Bains, fameux pour "la Mort à Venise" (1911), une brillante nouvelle de Thomas Mann, où il a séjourné et où fut ensuite tourné le film par Visconti 1971.

(a) Trattoria Favorita Bon Marché. Via Francesco Duodo, 33 – Lido gnocchetti con granseola (gnocchis à l'araignée de mer),

05 Gran Viale Santa Maria Elisabetta. On longe de belles maisons, vestiges de l'engouement pour la station balnéaire entre 1850 et la première guerre mondiale.

Les étrangers s'y pressaient et faisaient construire non pas des maisons énormes (en style Liberty de l'époque), énormes pour recevoir les invités. Cette partie du Lido est probablement la plus riche et la plus bourgeoise de la ville.

A environ 400m on arrive à un croisement en étoile juste après le magnifique

05a Hôtel Ausonia e Ungaria (début 20ème, mosaïques et style). Bâti en 905, il possède 80 chambres 4*.

En 1913, ses façades furent décorées avec des majoliques et des tuiles polychromes de toute beauté, aux personnages très Jugend Stil et plein de frises fleuries (par le céramiste Luigi Fabris de Bassano).

05b En face, de magnifiques maisons bourgeoises. 20 mètres après l'hôtel, prendre à gauche le passage piétonnier vers le sud.

06 La via Lepanto (descendre du vélo sur 30 m) et la suivre, c'est un régal pour les yeux : maisons, canaux, bateaux, arbres et fleurs.

Ici on est au cœur de la ville, et l'embarcadère Elisabetta n'est pas loin.

Le lido fait près de 12km de long, il protège Venise des marées et tempêtes courantes à cet endroit de l'Adriatique. Au début peu peuplé et sans intérêt touristique, il a explosé avec l'apparition des bains de mer vers 1860, et du tourisme (essentiellement anglais), même si son emplacement et ses plages immenses avaient déjà attiré les Vénitiens lassés des calli étroites et des ponts. Le Lido est aussi ouvert à la circulation, ce qui change considérablement l'ambiance.

Continuer tout droit sur Lepanto.

07a Juste au début, un très joli canal arboré avec son pont au loin situé au bord de la lagune.

07b Les maisons du canal. Sur tout le canal, on peut voir de part et d'autre des maisons (palais ?) immenses et magnifiques, avec petits jardins, fenêtre gothiques, terrasses et vérandas.


07b Les maisons du canal.

Sur tout le canal, on peut voir de part et d'autre des maisons (palais ?) immenses et magnifiques, avec petits jardins, fenêtre gothiques, terrasses et vérandas. C'est beaucoup plus luxueux que Venise, mieux entretenu.


C'est beaucoup plus luxueux que Venise, mieux entretenu.

Mais la tendance à voir des immeubles plus récents se confirme de plus en plus on fur et à mesure qu'on progresse.

On remarquera qu'il y a beaucoup moins de canaux au Lido, et à part le rio que longe la Via Lepanto (remarque : sur tous les plans examinés, pas un seul ne mentionnait le nom de ce canal !) et traverse grosso modo du nord au sud, il y a quelques canaux transversaux mais rien à voir avec Venise.

Lire la page web d'un Lidensien qui nous parle du Lido pendant l'hiver. Rien à voir avec l'été où tous les Vénitiens viennent au moins 3 ou 4 fois, sans parler des estivants venus du monde entier.

http://www.venisejetaime.com/le-lido-de-venise-prend-ses-quartiers-dhiver

07c. Mais on trouve encore de très belles demeures sur le quai en face (Giovanni d'Acri). On peut emprunter via San Giovanni d'Acri en face en prenant le pont à droite, ou continuer sur Lepanto.

08 La Via Lepanto s'arrête et il faut prendre le pont à droite, puis à gauche pour continuer sur le quai San Giovanni d'Acri. Si on est sur San Giovanni d'Acri, on traverse la via Lorenzo Marcello.

08a Et on continue tout droit, jusqu’au prochain carrefour avec

09 Via delle Quattro Fontani, la prendre à gauche et aller tout droit sur la plage voir encore les cabanes et la large plage plein de monde tout l'été.

On revient sur la Lungomare Guglielmo Marconi, puis à droite pour passer devant

10 Le palais du Festival de cinéma Venise (Casino) où se déroule la Mostra de Venise depuis 1932 qui décerne le Lion d'or, en parallèle avec la Biennale de Venise. Personnellement, les films primés sont un peu ennuyeux (un peu comme à Cannes sauf exceptions de temps en temps). Mais on a pu voir Frankenstein (James Whale) ou A nous la liberté (René Clair), et on ne compte plus les réalisateurs, les acteurs et actrices qui ont illuminé le festival à la réputation internationale.

Tout de suite après, sur la droite, on croise l'ancien Casino, très beau bâtiment du 18ème siècle. Et sur la gauche le long et luxueux

De la plage on voit aussi l'Excelsior, énorme bâtiment (voir plus loin).

Tout de suite après, sur la droite, on croise l'ancien Casino, très beau bâtiment du 18ème siècle.

Et sur la gauche le long et luxueux

11 Hôtel Excelsior, un 5 étoiles comme il en a fleuri des dizaines après le rattachement de Venise à l'Italie et la mode des bains de mer pour les riches Européens qui s'y bousculaient.

Confié à l'architecte Giovanni Sardi par l'homme d'affaires Nicolo Spada, et construit rapidement en style Belle Epoque. Il est inauguré le 21 juillet 1908 avec 3000 invités et 30000 Vénitiens. En 1914 il s'orne de la Sala Stucchi en style Louis XV. Il accueillit le premier festival du film en Il est restauré après les dégâts de l'énorme Acqua Alta de 1966.

12 Continuer sur 150m et tourner à droite sur via Andrea Galmo pour rejoindre

13 Via Sandro Gallo. C'est la grande avenue toute droite, qui se trouve au beau milieu du Lido sur des kilomètres.

Pas grand-chose de spécial à noter. Aucun intérêt touristique, maisons et petits magasins se succèdent, on n'est pas dans le beau Lido mais n'importe où en Italie.

On pourra s'arrêter juste 200 m sur la droite de la route, chez

(a) Da Tiziano (PF) Via Sandro Gallo, 96/a Cichetti

De là filer plein sud pour 4 km en ligne droite à vélo pour Malamocco.

Bon, si on n'a jamais fait de vélo, ça parait long, mais le paysage en vaut la peine et surtout c'est le calme absolu (quelques bus mais bon).

14 Arrivée à Malamocco, on arrive au bord de la lagune, et ensuite, vous faites ce que vous voulez à vélo, la suite n'est qu'une suggestion (à noter, le parcours de Corto Maltese REF CM 144 qui va jusqu'à Alberoni, intéressant si vous avez le temps).

15 Entrer au 2ème pont, à gauche sur la Fondamenta Squero Vecchio, on suit le canal un moment et on prend à gauche pour les

16 Ruelles et les campielli sympathiques. Si vous trouvez la maison d'Hugo Pratt (Corto Maltese) …

Non ? Moi non plus ;-)

Malamocco est envahie (comme beaucoup d'autres cités dans le coin) par toutes les invasions barbare qui déferlent ici au 5ème et 6ème siècle.

En 601 les exilés de Padoue détruite par les Lombards trouvent refuge à cet endroit et fondent Metamauco. En 810 les Francs de Péin fils de Charlemagne décident d'attaquer Venise et trouvent ici une furieuse défense victorieuse.

17 La place principale derrière l'église Santa Assunta où se trouve la mairie (Palazzo del Podesta) qui abrite souvent de belles expositions.

Le village est détruit par un raz de marée et reconstruit au 12ème siècle. Il est maintenant protégé dans ses canaux par des grandes diguesAnciennement appelée Metamauco et capitale civile et religieuse du Lido, le village est détruit par un raz de marée et reconstruit au 12ème siècle.

Sortir pour aller vers la mer voirdes barrages mobiles (un peu comme le système MOSE). Le port de la ville est un important point d'entrée dans la lagune de Venise. La pêche et l'artisanat sont les principales activités de ce village qui a connu une grand prospérité.

18 Les places biscornues avec beaucoup de maisons individuelles non collées à d'autres comme à Burano. Il y a aussi un musée très intéressant au premier étage de la mairie.

Franchement, ce village vaut la visite, mais les touristes sont rares. En fait il n'y a pas grand'chose à voir par rapport au reste du Lido ou des îles de Venise, et les touristes n'y viennent pas

Rejoindre le chemin (19) qui permet d'aller vers la mer et prendre

20 Le chemin le long de la mer vers le nord. On y voit les Murazzi (fortifications contre les dommages des marées et tempêtes), la plage à l'infini pleine de bois d'arbres échoués aux formes bizarres (avec lesquels certains fabriquent des cabanes), avec sur la gauche un no man's land incongru sur cette île de millionnaires.

Avant le 18ème siècle, on utilisait des "palade" pour protéger le littoral, sortes de longs tubes faits de bois tressé et remplis de rochers. Mais il fallait les refaire sans cesse. Au début du 18ème siècle, on commença à construire les Murazzi, ces "murailles, faites de plusieurs sortes de roches et réalisant un rempart, en plus des jetées perpendiculaires.

(image ci-dessous crédit https://www.settemuse.it/)

Il faut apprécier le contraste entre les maisons luxueuses de la Via Lepanto, et la lande totalement déserte, à 500 m de l'Excelsior et de la Mostra.

Même à vélo, cette bande aride où poussent les mauvaises herbes partout est longue.

On arrive au bout de la piste et on prend

20a Via Pigafetta, tout droit, après 200m on retrouve la Lungomare Guglielmo Marconi,

21 On retourne à gauche pour retrouver la Via Andrea Calmo et rejoindre la Via Sandro Gallo. A ce carrefour on prend en diagonale pour

22 L'église Saint Antoine de Padoue. On longe ensuite la Riva di Corinto

Au large mais tout près, l'île de San Lazzaro degli Armeni et plus loin San Servolo.

San Lazzaro degli Armeni abrite un monastère de l'ordre des Mekhitaristes (ordre catholique arménien et bénédictin) fondé en 1700 (1701 ?) à Constantinople. Ils se réfugient en Morée, puis en sont chassés de Morée en 1717. Ils sont accueillis par Venise sur cette île, où ils établirent leur bibliothèque savante de plus de 200000 œuvres. En effet leur règle leur interdit le travail manuel, seulement intellectuel.

San Servolo a aussi abrité un monastère bénédictin bien plus ancien (fin 8ème siècle), mais à l'histoire très mouvementée : transformé en grenier à grains au 17ème, lieu d'isolation pour les pestiférés, retour des bénédictines depuis la Crète après l'invasion turque, hôpital militaire, puis hôpital psychiatrique, et enfin aujourd'hui centre de promotion multiculturel ! (peut être un guide en images de quelques petites île de la lagune dans le futur …)

Prendre Via Domenico Servo, puis le pont à gauche et on revient sur

23 Sandro Gallo, vers le nord pour aboutir à la

24 Station du vaporetto (rendre les vélos !)

FIN DE L'ITINERAIRE LIDO A VELO