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Rev1 20250930
Encore une page Web sur cette librairie vénitienne originale ! Et cette page sera probablement la pire de toutes celles qu’on pourra lire sur Internet …
Mais tant pis, elle contribuera peut-être à augmenter encore les vues sur le Web et sa réputation bien méritée. Et en tous cas c’est un hommage timide mais sincère à son créateur qui a décoré ce lieu mythique de façon si originale tout en proposant une nombre incalculable de bouquins. Franchement cette page ne tient pas la comparaison avec d’autres sites web qui raconte mieux cette librairie emblématique de Venise, en voici quelques-unes :
https://www.libreriacqualta.it/inlibreria/
https://www.e-venise.com/shopping/librairie_acqua_alta_venise.htm
https://oliaklodvenitiens.wordpress.com/tag/libreria-acqua-alta/
https://www.nationalgeographic.com/travel/article/libreria-acqua-alta-venice-italy
Note : on est subjugué par cette librairie, et donc on ne pense pas à prendre des photos ! Celles-ci-dessous sont les (pauvres)miennes, je n’ai pas voulu « emprunter » des images d’autres auteurs, mais sûr la prochaine fois je mitraille le lieu.
Note2 : cette librairie n’est ni un palais ni une scuola, ni un musée : elle cumule les trois !
La librairie est créée en 1984, dans un endroit dont personne n’aurait voulu pour y stocker des livres en papier. Pas évident de la trouver : en sortant par la grande entrée de l’église SM Formosa. Partir à droite et prendre la Calle Longa Santa Maria Formosa (une horloge sur le mur gauche, une patère sur le mur droit de l’hôtel Scandinavia).
Au bout, on trouve un campiello, un arbre et au fond cette librairie emblématique.
A peine entré, on a tout de suite une image conforme à la définition d’un Capharnaüm.
Des milliers (millions ?) de livres à droite, à gauche, au milieu, c’est un autre monde que l’on pénètre, ahuris.
On va y trouver des livres sur Venise bien sûr, mais aussi des ouvrages littéraires, historiques, récents ou d’occasion.
Cet enchevêtrement de bouquins de toutes tailles, de toutes les langues, remplissent les étagères gémissantes jusqu’au plafond, de tous les côtés, mais tout cela est très bien organisé.
Mais rapidement, on constate que très nombreux sont les livres contenus dans des baignoires, des poubelles, des barques, et d’autres récipients, et même une gondole !
Il y a une raison : l’endroit est des plus bas de Venise et se récupère la majorité des Acque Alte qui inondent la ville. Tous ces récipients flottent alors sur l’eau, avec leurs bouquins qui sont donc épargnés !
Comme il y a un monde fou toute la journée, il a été établi un parcours circulaire pour éviter les collisions. Une issue de secours, mal nommée, indique la porte d’eau donnant sur le rio della Tetta.
Au bout, une courette minuscule avec ce fameux escalier de piles de livres.
Passage obligatoire, et depuis peu strictement administré pour éviter les bouchons.
Ces piles sont des ouvrages anciens, des encyclopédies irrécupérables. Le patron, c’est Luigi Frizzo, une figure vénitienne emblématique, truculente et inventive, qui est fier de cet espace où il a glissé fièrement même un rayon érotique !
On y trouve des ouvrages de toutes les époques, des guides et des romans, des quantités de livres de langues diverses (beaucoup en français), des bandes dessinées, des beaux ouvrages rares d’architecture, de théatre, de poésie, etc.
Dans une autre allée fourre-tout, les murs sont remplis à ras bord d’autres gros bouquins empilés.
C’est une vrai caverne d’Ali baba avec une ambiance bon enfant mais aussi des ouvrages rares introuvables.
On en rapportera au moins un livre, et il y a aussi des magnets, des calendriers, des cartes postales et autres souvenirs.
A l’entrée on ne remarque pas bien cet écriteau
« attention au chat ».
Mais oui, la librairie regorge de chats errants qui déambulent nonchalamment entre les jambes, ou qui se cachent dans des niches, ou encore se posent sur une pile et semblent observer, voire surveiller l’activité incessante des visiteurs et des acheteurs.