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Eglise CHORUS
La première église ici daterait du 9ème siècle, financée par une riche famille slave, les Jubenico, nom transformé en Zobenigo à Venise (d'où le nom de Santa Maria Zobenigo utilisée aussi à Venise, et le campo a gardé ce nom).
Comme d’autres, elle subit les incendies en 976 et 1105. Elle est reconstruite en 1680 en pur style baroque par Giuseppe Benoni et l'architecte Giuseppe Sardi pour la façade, d'après des instructions précises et le financement conséquent (30000) ducats d'Antonio Barbaro. Celui-ci a servi dans la flotte vénitienne comme "Capitan del Mar", et a fait graver sur la façade les villes qu'il a conquises (Zadar, Split, Corfou, etc, voir plus bas). Sa statue se trouve dans l'église aussi.
Les Barbaro sont une famille venue de Trieste au 9ème siècle qui a produit une longue lignée de Procurateurs, de Généraux ou d’ambassadeurs, anoblis en 1310 lors de la guerre avec Gênes. Elle a aussi donné 2 Doges, et un général (Agostino) qui mourut d’une flèche dans l’œil à Lépante juste avant la victoire (en souriant de la défaite proche des Turcs).
Elle a été restaurée en 1833 puis récemment à la fin du 20ème siècle.
Toute la façade n’a rien à voir avec la religion et est destinée à la gloire des Barbaro : le blason les statues (par Giulio Le Court) d'Antonio et de ses quatre frères habillés suivant leur fonction dans la République, et leurs exploits militaires. C’est comme dans d’autres (San Zulian, San Moisè par exemple), le résultat d’un financement énorme et accepté par le Grand Conseil, par une famille très influente (et peut-être en recherche du Paradis grâce à ces dons).
A part cela, cette façade de Giuseppe Sardi qui n’est pas tournée sur le campo Zobenigo mais sur la calle, est belle, bien proportionnée. Elle est en pierre, mais les statues des Barbaro, les niches et l’urne sont en marbre de Carrare.
La façade a été restaurée par Venetian Heritage de l’UNESCO dans les années 1990 (7 ans, nettoyage des pierres et des marbres).
Les cadres horizontaux sous les colonnes corinthiennes représentent des bateaux de guerre ou de commerce, qui ont scandé la vie de cette famille. A leur crédit, on leur doit une énergie et un don du commerce qui leur faisaient prendre tous les risques, sur la mer mais aussi dans les comptoirs éloignés où ils n’étaient pas à l’abri d’un saccage ou d'un assassinat. Mais aussi leur fidélité à la République en prenant le commandement des navires de guerre vénitiens qui partaient au Moyen-Orient défendre les intérêts de Venise, contre des Turcs qui alignaient en face des centaines de galères et des dizaines de milliers de combattants prêts à tout.
En bas, les cadres sous les colonnes ioniques montrent les plans des grandes villes soumises par Venise à la grande époque des victoires des Barbaro (sauf Rome).
Le campanile placé à côté sur le campo a disparu, il a été démoli car il penchait trop. En 1774, sa reconstruction s’est arrêtée à la base, et ilest devenu un kiosque de fleuriste. Les cloches, elles, ont été placées au bout de l’église à droite dans un clocher classique ouvert en briques et pierre d’Istrie comme il y en a tant à Venise (San Marcuola, San Zaccaria, San Moisè, etc.).
L'intérieur en revanche donne une grande place à une autre famille, les Contarini (et les Molin aussi).
Pas très grande, la nef unique est pratiquement carrée, et scandée par de gros piliers qui délimitent trois autels de chaque côté. Les retables ne sont pas inoubliables, relativement sombres, mais les statues sont belles (Piétà de Mirenden, Grégoire Barbarigo ou l’Immaculée Conception de Gian Maria Morlaiter).
La jolie chapelle Molin, restaurée en 1975 par des Américains, contient le seul Rubens de Venise avec une Vierge à l’Enfant, et on a aussi une Vierge à l’Enfant de Domenico Tintoret (fils naturel de Jacopo) au plafond. Elle possède aussi, autour de la Piétà de l’autel, des sculptures en bronze de têtes de Saints contenant (dit-on) des reliques. Des reliques, il y en aussi partout dans la chapelle. Elle tranche avec le reste de l'église, très blanc et baroque. Dans la chapelle, il faut ne pas rater la petite statue en pied (à droite dans une vitrine) de Marie-Madeleine, qui tourne élégamment sa tête vers la gauche en regardant le ciel, mais qui, aussi, dévoile un téton, et même deux, juste au-dessus de sa robe aux plis gracieux.
Le chœur est imposant, avec un grand orgue au-dessus. Il fut construit par (Vicenzo Colombis en 1547, et devait être décoré par le Tintoret. Il est refait en 1668 par D. Ruggia et M. Maes, et décoré par Antonio Zanchi. Le balcon montre des œuvres d'Alessandro Vittoria, Sebastiano Ricci, Giambattista Piazzetta, Palma le Jeune et Gian Maria Morlaiter.
La contre façade possède une dernière Cène de Giulio del Moro, entourée de 4 Sibylles de Giuseppe Porta (plus connu sous le nom de Il Salviati).
A noter aussi les sculptures et autels d’Heinrich Meyring, et les tableaux tout en haut dans les coins, ainsi que les bustes-tombes de prêtres et de médecins au niveau des piliers entourant la nef.
Le plafond de 1680 est décoré par Antonio Zanchi qui a beaucoup travaillé ici, et représente la Naissance, le Couronnement et l’Assomption de la Vierge. C’est un peu haut mais bien dans la tradition grandiose de Venise.
Si on a le temps après tout cela, on peut admirer autour de la nef, au niveau des fenêtres, donc difficiles à examiner, les tableaux du Chemin de Croix (Via Crucis) dont les étapes ont été peintes par des artistes célèbres, comme Marieschi, Gaspare Diziani, ou Francesco Zugno.
L’église est bien conservée, propre et malgré certaines lourdeurs dans les piliers ou le plafond, elle est l’une des plus belles de Venise.
Les Sibylles sont un mélange de mythologies gréco-latines, souvent mises en parallèle avec les Prophètes (Michel Ange à la Chapelle Sixtine par exemple), et très souvent représentées dans les grandes églises à partir du 12ème siècle. On les trouve aussi bien en Bretagne qu'à Sienne sur les pavements de la cathédrale, et à Venise, dans Santa Maria del Giglio, San Francisco della Vigna, chapelle Dandolo, San Sebastiano, etc).
Elles sont totalement absentes de la Bible car ce sont des païennes, prêtresses et prophétesses, vivant dans toutes les parties du monde, sous le contrôle d'Apollon. Mais magiquement, on en fera les annonciatrices de faits allant se dérouler des siècles plus tard et touchant directement l'arrivée, la vie et la résurrection de Jésus Christ. L'astuce consistait à dire que même chez les Païens, la foi chrétienne était, à travers les Sibylles, déjà prouvée. En fait ces supposées prophéties sont très obscures, et Cicéron disait déjà qu'on pouvait en tirer n'importe quoi. Des livres délirants, recopiés avec ajouts et inventions, circulent au 3ème siècle, repris par Virgile, intégrés par Eusèbe de Césarée en 340 et Saint Augustin plus tard. Elles sont 8, 9, 10, puis 12. Les Sibylles représentées par Menescardi dans l'église de San Sebastiano à Dorsoduro ne sont pas belles (je confirme qu'il n'était pas doué pour les visages) et, pire, n'ont aucun des attributs habituels qu'on leur donne généralement dans l'iconographie et la littérature. Bizarre non ? Voici leur liste, ce qu’elles ont prophétisé selon les « savants ».
Sibylle d'Erythrée (en Ionie) : (Hérophilé) elle tient un rameau fleuri, et prophétise l'Annonciation car elle a proclamé qu'une vierge doit enfanter.
Sibylle de Lybie (Elissa, fille de Zeus et de la nymphe Lamia) : tient un cierge allumé, prophétise l'avènement du Christ et aussi, avec trois clous, la Passion.
Sibylle Cimmérienne (bord de la Mer Noire) : (Samia) elle porte une corne ou un biberon et a prophétisé la Vierge allaitant l'Enfant.
Sibylle de Chaldée : elle a prophétisé les Mages.
Sibylle Persique (Sabbé).
Sibylle de Cumes (Amalthée) : prêtresse d’Apollon, elle a accompagné Enée aux Enfers, elle a prophétisé la naissance à Bethleem, ou encore le Jugement dernier. Le poète Ovide raconte dans les Métamorphoses (XIV) qu’Apollon, épris de ses charmes, offrit de réaliser son vœu le plus cher en échange de ses faveurs. Feignant d'accepter sa proposition, elle lui demanda autant d'années de vie que sa main contenait de grains de sable. Cependant, Apollon n'honora pas sa promesse comme elle le pensait, car elle avait omis de formuler son vœu de manière à conserver toujours la fraîcheur de ses vingt ans. Sa main contenait mille grains de sable lors de son vœu. Et donc Apollon, tordu comme d’habitude, l'exauça à la lettre, changeant ainsi le souhait en malédiction. Elle vieillit au fur et à mesure de son interminable existence, jusqu'à demeurer toute recroquevillée dans une bouteille suspendue au plafond de sa grotte. Aux enfants qui lui demandaient ce qu'elle désirait, elle répondait : « Je veux mourir ». Virgile décrit la descente d'Énée aux Enfers accompagné de la sibylle de Cumes ; elle lui avait montré où cueillir, dans les bois sur les bords du lac Averne, le rameau d'or (en) qui devait lui permettre de pénétrer dans le royaume d'Hadès. Cumes est en Campanie près de Naples, et cette sibylle aurait proposé les 9 livres de prophéties censés donner l’avenir de Rome contre une forte somme d’argent. Tarquin le Superbe refusa, et la Sibylle en brûla 3 avant de lui reproposer les 6 restants pour la même somme. Ayant encore refusé, Tarquin vit la Sybille en brûler encore 3 et lui reproposer les 3 restants pour la même somme. Alors Tarquin céda en payant et plaça les livres dans le temple d’Apollon au Capitole. Ces textes furent finalement détruits plus tard par Honorius à la fin du 4ème siècle.
Sibylle de Delphes (Delfica, ou la Pythie, porte une couronne d'épines, a prédit qu'un dieu plus grand que les immortels viendrait pour mourir, prophétise le couronnement d'épines et la Passion).
Sibylle de Tibur (à Tivoli) (Tiburtine ou Albunéa, porte un gant ou une main coupée, prophétise les soufflets donnés par le garde au Christ pendant la Passion).
Sibylle de Samos (Samia) : elle a prophétisé la crèche, elle aurait entrevu la Vierge couchant l'enfant dans une crèche.
Sibylle de Phrygie (Anatolie) : elle porte l'étendard du Ressuscité, a prophétisé la Résurrection.
Sibylle de Marpessos ou de l’Hellespont (Grèce antique).
Sibylle d’Egypte (Agrippa).
Sybille d’Europe.
L’adjectif sibyllin vient des sibylles, tant leurs prophéties étaient « fumeuses ». Le Concile de Trente en 1568 mit fin à ce mélange des genres, considérant qu’il s’agissait de fables récupérées au hasard des opportunités des pouvoirs religieux de l’époque pour évangéliser. Cela n'arrêta pas l'engouement des peintres pour ces personnages.
Adresse : Campo Santa Maria Zobenigo, 2542, San Marco
Horaires : Lun-Sam 10 :00-17 :00
La façade de Giuseppe Sardi, construite entre 1678 et 1683, ne donne pas sur le campo mais sur la calle, et n'a pas grand-chose de catholique (colonnes corinthiennes en haut, ioniques en bas, statues et emblèmes des Barbaro).
Ce qui reste du campanile détruit en 1774 car il penchait trop, reconstruit seulement à sa base (plus d'argent, ou faiblesse du sol ?) ! A la place on a construit un clocher ouvert en briques au-dessus du chœur.
L'entrée est flanquée des statues des frères Barbaro, grands notables à Venise.
A gauche, Giovanni Maria (Sapiens Urbinum), et Marino, Sénateur.
A droite, Francesco, Legatus in Classe, et Carolo, Sapiens Ordinum. Il existe 6 palais portant le nom de la richissime famille Barbaro à Venise. Sur les piliers quelques anges pour faire penser qu’il pourrait s’agir d’une église.
En haut le grand chef de la famille, Antonio Barbaro, mort en 1679, qui fut gouverneur de Candie (la Crète), puis Provéditeur général de Dalmatie, et ambassadeur à Rome. C’est lui qui finança pour 30000 ducats la façade de l’église.
Il est entouré de statues de l'Honneur, de la Vertu, de la Gloire et de la Sagesse. Aux extrémités, à gauche la Renommée, à droite la Sagesse. Tout au sommet l’emblème de la famille Barbaro.
Noter que rien n’a été inscrit sur son cartouche (mystère …). En bas des piliers, le plan de 6 villes où Antonio Barbaro a triomphé militairement (sauf deux, où il a agi diplomatiquement).
Sous les colonnes ioniques en bas, les plans de villes illustres pour la République. Ici Zara (Zadar en Croatie), port de la Dalmatie pour le bois, les esclaves slaves, vénitienne depuis l'an mil, ravagée en 1201 lors de la 4ème croisade et révoltée 8 fois contre Venise.
Candie (la Crète), acquise en 1205 au partage de l'Empire d'Orient, peuplée d'expatriés et organisée en 6 sestiere, souvent poussée en sécession par les Siciliens, les Grecs, les Arabes, les Turcs.
Padoue, rivale acharnée de Venise, tantôt alliée, tantôt ennemie.
Rome, source de conflits avec les Papes depuis toujours, où Antonio fut ambassadeur.
Corfou, achetée à Naples pour 20000 ducats en 1386, porte de l'Adriatique et étape vitale pour l’Orient.
Spalato (Split en Croatie).
Sur la corniche supérieure sous les colonnes corinthiennes, des batailles navales ou Antonio se distingua.
C’est une illustration historique intéressante qui montre des galères et galéasses fabriquées à l'Arsenal à cette époque.
Antonio fut Capitan del Mar de la République et conduisit de nombreuses batailles navales, pas toujours gagnées. Nombreux furent ses ancêtres ayant combattu pour la République, en particulier Agostino.
Agostino fut un héros à Lépante en menant la flotte vénitienne et papale à la victoire contre les Turcs. Il mourut d'une flèche dans l’œil juste avant la reddition des Ottomans, il parait qu'il souriait de cette victoire proche.
L'intérieur à la nef unique n'est pas très grand, presque carré, avec 3 chapelles latérales,
Au-dessus de l’autel un orgue magnifique.
A droite de la porte d’entrée, ce bas-relief de Saint Jérôme dans sa grotte (Nicolo di Giovanni Fiorentino ca 1470).
La jolie contre-façade très décorée. Au-dessus de l’entablement, dans les coins et en haut des piliers, des tableaux de Zanchi et Volpato (pas faciles à voir).
En haut à droite, sur l’entablement, tableau de la consécration de l’église (A. Zanchi).
Au centre au-dessus du grand portail, la Cène (Giulio del Moro). Les piliers sur la toile qui coupent le tableau de façon bizarre renforcent l’impression de volume.
Le chien est bien là, il nous regarde et ne semble pas intéressé. En plus ce n’est plus un lévrier.
Au-dessus dans la lunette, bénédiction des fonds baptismaux, (Battista del Moro, 1562). (visite par la droite)
Tout en haut à gauche, Marie sur le trône comme symbole de l’église, les Saints titulaires des églises affiliées.
(Antonio Zanchi, ca 1695).
La contre- façade est ornée des Sibylles, de Giuseppe Porta (dit Il Salviati, ca 1550). Ici Cumane (sibylle de Cumes). Ces Sibylles constituaient au 16ème siècle les décorations des portes de l’orgue primitif.
Il y avait 12 Sibylles, elles prédisaient l'avenir bien avant l’ère chrétienne, et certains ont interprété leurs prophéties comme prédisant l'arrivée du Christ et d'autres évènements concernant sa vie et son destin. Ici Agrippine.
Delphique (Hérophilé, sibylle de Delphes). Elle vécut à Samos, Délos et Delphes. Elle prophétisait sur une pierre et emportait la pierre avec elle dans ses déplacements. Elles connurent chez les artistes un franc succès, particulièrement à Venise où les églises foisonnent de Sibylles, on ne sait pourquoi.
Tiburtine, qui prophétisait dans un bois de Tivoli près du Tibre. Même en Europe, beaucoup d'églises incluent des bas-reliefs et des représentations des Sibylles. Le concile de Trente (1568), mit fin à ces représentations héritées de l'Antiquité païenne, mais cela n'arrêta pas les artistes.
Flanc droit. la porte au centre mène à la chapelle Molin.
La Vierge à l’Enfant, Saint Antoine et le martyre de Saint Eugène (Carlo Loth, 17ème siècle).
La chapelle Molin (étroite). A droite, un couloir avec des tableaux religieux et des vitrines de nombreuses reliques.
Elles venaient de Constantinople où ce marché était florissant : ici on a des restes de Saint Etienne, Théodore, Catherine de Sienne, Saint Jacques Apôtre, et du voile de la Vierge.
Mur droit : Déposition au sépulcre (droite), Résurrection de Naïm (gauche) (Giovanni Antonio Pellegrini, 18ème siècle).
Mur gauche, la Flagellation du Christ (gauche), le Miracle de l’aveugle (droite) (Pellegrini).
Au fond, bien en vue : une très belle Madone à l’Enfant
C'est normal. Et c’est le seul Rubens de Venise, (17ème siècle).
Au plafond, une autre Madone à l’Enfant (Domenico Tintoretto, fils naturel du Tintoret, 16ème siècle).
Franchement, cela ne vaut pas le Rubens.
La chapelle Molin. Avec l’oratoire et La Pietà de Giovanni Morenden (17ème siècle).
Encore beaucoup de vitrines à reliques.
Les 4 bustes en bois aux têtes doublées d’argent contenant les crânes de martyrs romains (Fortunato, Giulio, Teodoro et Pellegrino).
Dans la vitrine à droite, petite sculpture en ivoire de Marie-Madeleine.
Coquin, le sculpteur lui a dévoilé les tétons !
Revenons à l’aile droite.
Premier pilier après la chapelle Molin : Adoration des Bergers (A. Zanchi) et buste de Luigi Baratti (+ 1684).
Tout en haut, au niveau des fenêtres, court une Via Crucis (chemin de Croix), peinte par Diziani, Marieschi, Fontebasso, Zugno, etc ; mais très difficile à voir
Autel de Saint Grégoire Barbarigo.
Par Gian Maria Morlaiter, en style roccoco (ou rococo, vient de rocaille, le style empruntant les courbes des rochers).
Au-dessus du baptistère : Descente du Saint Esprit (Giambattista Volpato, 17ème siècle), en-dessous buste de Giacomo Panighetti (+1709).
Chapelle du Baptistère, stucs de Domenico Paterno (1730), et une statue de Jean Baptiste en bois de Antonio Corradini (18ème siècle).
La Visitation, (Palma le Jeune, ca 1600).
En haut à droite, Venise en supplications (Antonio Zanchi, 1755), en-dessous, tombe (buste) de Gregorio Rota (médecin, mort en 1678).
Derrière l’autel, à droite, en haut Giustiniano Contarini, en bas à gauche Saint François d’Assise (A. Zanchi)
La Sainte Famille avec Sainte Catherine (Andrea Celesti).
L’autel, surmonté de l’orgue.
Remarquer (pas rare à Venise), les deux statues aux extrémités qui forment une belle Annonciation (Heinrich Meyring, 17ème siècle).
Magnifique marqueterie de marbres multicolores de la face de l’autel, avec une représentation de la Cène.
L’orgue fut construit par Vicenzo Colombis en 1547, et devait être décoré par Jacopo Tintoretto. il est refait en 1668 par D. Ruggia et M. Maes, et décoré par Antonio Zanchi. Le balcon est décoré par Alessandro Vittoria, Sebastiano Ricci, Giambattista Piazzetta, Palma le Jeune et Gian Maria Morlaiter.
Sur le mur sous l’orgue, l’Annonciation (Il Salviati, ca 1550). Et au plafond, sous l’orgue, Le Père éternel entouré de 4 Chérubins (A. Zanchi, 1696).
Au plafond, les Evangélistes par le Tintoret (1552), ici Marc (le lion est une touffe informe) et Jean (l'aigle à peine visible tout à droite)
Matthieu (on voit l'ange mais aussi une silhouette macabre au-dessus) et Luc (le taureau hors du tableau avec une corne et une oreille, tout à gauche). Farceur, le Tintoret !
Gauche de l’autel, buste de Giulio Contarini, en dessous à gauche une Vierge des Douleurs (Francesco Solimena),
A droite La Vierge à l’Enfant (école de Véronèse).
Aux coins, tombes (bustes) d’Angelo Nicolosi à droite (+1802) et d’Andrea degli Episcopi (+1707).
Au-dessus, Annonciation (Antonio Zanchi),
Chapelle du flanc gauche près du chœur :
Le Christ, San Francesco da Paula et Santa Giustinia (école du Tintoret, 16ème siècle).
Flanc gauche au centre. Dans les piliers en haut : Immaculée Conception (Zanchi), et Mariage de la Vierge (pilier gauche, non vu ici) (GB Volpato, ca 1693),
et bustes d’Andrea degli Episcopi (+1707) et (ici) d’Antonio degli Episcopi (+1709).
Deuxième chapelle du flanc gauche. L’Immaculée Conception (Giovanni Maria Morlaiter).
Martyre de Saint Antoine (Antonio Zanchi, ca 1680).
Le plafond est décoré de fresques de A. Zanchi, qui aura fait beaucoup ici, avec Gian Maria Morlaiter pour les sculptures.
La Naissance de la Vierge vers le choeur (Antonio Zanchi, 1690-1696).
Assomption.
Le Couronnement de la Vierge.