Guide en images des églises de Venise

Santa Maria dei Carmini (Dorsoduro)

Histoire

L'église Sainte Marie du Carmel (ou des Carmélites) et le couvent, sont créés en 1248 (ou plus tard vers 1275, après leur arrivée à Venise ?) par des « Carmélites chaussés", ermites du désert provenant de la Thrace (le mont Carmel).  L'église s'appelait à l'origine Santa Maria Assunta (de l’Assomption) mais devint rapidement Santa Maria del Carmine. Vers 1290, le bâtiment peut assurer la célébration des services religieux, grâce à une indulgence spéciale du pape Nicolas IV. L'église est officiellement consacrée en 1348. Par la suite elle a été restaurée plusieurs fois, l’Ordre du Carmel devenant un Ordre Mendiant plus proche des donneurs d’argent, (son statut initial d’ordre érémitique faisait qu’il périclitait), et de plus, grâce à Simon Stock et sa vision de Marie, il connut de nouveau un grand succès en Europe.

À partir de 1507 jusqu’en 1514, d'importantes rénovations et modifications, ainsi que d'importants travaux décoratifs, sous la houlette de Giovanni Antonio Buora, finissent par changer radicalement l'aspect original de l'église :

• Réfection de la façade gothique originale en une façade à la vénitienne de style Renaissance, avec un fronton central semi-circulaire très courant à Venise  (à la Codussi), et deux flancs en quart de cercle.

• Un nouveau chœur plus clair (mais le soleil étant derrière les fenêtres, on voit assez mal les tableaux), complété par les chapelles absidales polygonales (les autels latéraux sous le plafond des nefs sont également difficiles à voir en journée).

• Le rehaussement de la nef centrale et partiellement des nefs latérales avec de grandes fenêtres semi-circulaires (populaires à Venise).

Ces bâtiments ont été attribués, cependant sans documentation, à Giovanni Antonio Buora, un architecte et sculpteur originaire de Lugano, élève de Pietro Lombardo et actif à Venise jusqu'en 1513, l'année de sa mort.

La construction connut encore plusieurs restaurations, dont la dernière au 17ème siècle pendant lequel a également été refait le couvent. 

Le campanile est dû à l'architecte Giuseppe Sardi  (1624-1699) qui a sa tombe dans l’église. 

Avec l’arrivée de Napoléon et sa volonté de rabattre la puissance de l’Eglise à Venise, des dizaines de bâtiments cléricaux dont les Carmini sont fermés et remis à l’Etat en juin 1806, et la communauté des moines envoyée à Padoue.

L'église est redevenue une paroisse gérée par des Carmélites jusqu'en 1810, lorsque l'Ordre fut aboli.

L'extérieur

Le plan général reprend celui commun à toutes les églises conventuelles des ordres mendiants, où la pauvreté et la simplicité devaient être des signes de dévotion (ce qui à Venise est très loin d’être le cas, en général). En effet les Frères et les Scuole recevaient sans cesse des dons en espèces et en terrains des dévots en mal de gagner le Paradis comme on leur promettait, et de plus il y avait une concurrence (involontaire ?) sur l’image et la beauté nécessaire des églises et des Scuole représentant ces Ordres.

La façade sur le campo et le rio est de style Renaissance avec trois pignons curvilignes qui préfigurent la nef centrale et les nefs latérales, de forme typiquement vénitienne. La façade (1507-1514), est de Sebastiano Mariano de Lugano. Sur la corniche, des statues avec au centre le Rédempteur, ensuite au deuxième niveau, une Annonciation sur les deux côtés, et au premier niveau aux extrémités, les prophètes Elie et Elisée, attribuées à Giovanni Buora. Ces deux prophètes sont considérés comme les fondateurs de l'ordre carmélite (voir plus bas). 

Sur le côté gauche, en face de la Scuola, l’entrée latérale possède un auvent très en saillie, c’était la façade originale du 14ème siècle. Elle est ornée de jolies patères (plus récentes) et de feuilles de palmier byzantines (restaurée en 2009 par Venise en Péril).

Sur le côté droit une porte de l’église (il y en a une autre sur le campo) donne sur le cloître de l’ancien monastère, reconstruit au 17ème siècle (supprimé en 1810, les Frères envoyés à Padoue).

Derrière l’église se trouve le haut campanile visible de loin, avec au sommet une statue de la Vierge en bronze. Il se trouve séparé du corps de l’église, au milieu d’un petit jardin botanique bio très amusant à visiter. Comme il commençait à pencher dangereusement, Sardi le redressa en 1688. 

L'intérieur

Très longue, avec trois nefs qui coupent un peu sa largeur, l’impression première est un espace immense en longueur et en hauteur, comme une basilique. Les deux rangées de 12 colonnes rondes en pierre d’Istrie habillées de rouge forment un imposant ensemble séparant les nefs, avec de hauts chapiteaux inversés en style gothique du 14ème débutant, soutenant des statues. Les sculptures de bois doré de la nef centrale (16ème et 17ème siècles) ajoutent à l’effet de splendeur solennelle. Au-dessus, un grand nombre de tableaux (quasiment invisibles du bas) et surmontés de fenêtres semi-circulaires (ajoutées à l’édifice original au début du 16ème siècle). Le chœur est un vestige de l’ancienne église gothique, octogonal, imposant et richement orné. Il est flanqué de deux absides curieusement très étroites et peu décorées (de plus en contrejour permanent). 

Les nefs possèdent aussi deux absides formant une espèce de transept mais on n’y pénètre pas et ces chapelles sont assez sommaires. Le plafond de l’abside de droite est décoré par Sebastiano Ricci, tandis qu’après l’autel de la Confrérie des «Compra Vendi Pesce » (pêcheurs et poissonniers), un tableau du Tintoret représente la Présentation au Temple (mais rien à voir avec le splendide tableau éponyme de Santa Maria dell’Orto).

Les autels ont été reconstruits après 1500 lors du chamboulement de l’église. Ils sont  décorés avec quelques tableaux de valeur tels que L'Adoration des Mages de Cima da Conegliano (1509), San Nicolò avec des anges de Lorenzo Lotto (1529). Le chœur actuel avec le maître-autel sont (re)construits en 1663. Les stalles en bois sont ornées de bas-reliefs de saints consacrés à la Madonna del Carmelo et sculptées par le frioulan Antonio Raffaelli (1668). Les très grands tableaux du chœur restent difficiles à voir et sont relativement abimés. La contre-façade est un énorme monument à Jacopo Foscarini (il habitait en face), Amiral de la Flotte après Lépante, qui connut des déboires à Corfou mais participa à de nombreuses batailles en mer.

La visite des Carmini est intéressante en ce qu’elle diffère beaucoup des églises baroques en pagaille à Venise. Celle-ci est plus austère, originale avec ses 24 tableaux en hauteur et ses statues en bois doré au-dessus des chapiteaux. Et en plus il n’y a personne, les touristes qui ont décidé de quitter la place Saint Marc et les Mercerie et de s’aventurer ici se déplacent pour la Scuola dei Carmini, brillante en face.

Sur Simon Stock 

C’est un Carmélite anglais né en 1164. Il a été un des premiers Généraux de l'Ordre. Simon Stock est connu pour avoir eu une apparition de la Vierge à Cambridge, le 16 juillet 1251. Dans sa vision, la Vierge Marie lui remet un scapulaire pour tous les membres de son Ordre. Elle lui dit “Reçois, mon fils bien-aimé, ce scapulaire pour mon Ordre, c'est le signe particulier de ma faveur, que j'ai obtenue pour toi et pour mes fils du Mont-Carmel. Celui qui meurt revêtu de cet habit sera préservé du feu éternel“. A cette époque l'Ordre du Carmel périclite par manque de membres (et aussi parce que l’ordre est composé d’ermites, ce qui devient difficile à trouver, car d’autres confréries permettent plus d’activités ou de libertés). Cette vision tombe à point nommé et raffermit les membres de l'Ordre en entraînant de nombreuses adhésions et sa transformation en ordre Mendiant (permettant les oboles et les dons plus conséquents, une vie moins difficile et une influence sur les gens qui leur léguaient leurs biens pour atteindre le Paradis …). Plus que centenaire, Simon Stock meurt à Bordeaux en 1265.

Au départ, le scapulaire était un grand vêtement de couleur brune, porté par-dessus l’habit du moine pour le protéger lors des travaux domestiques. Le scapulaire était réservé aux membres du Carmel. Sa taille a été réduite à un petit carré de tissu pour pouvoir être porté sous les vêtements en toute discrétion (autour du cou ou la taille, on peut en voir de nombreux sur le tableau de l’autel de la Scuola del Carmel dans la nef droite).

A Venise Simon Stock est souvent présent dans les églises à Venise. 

Sur le Châtiment des serpents 

ou Le Serpent d’airain (toile dans le chœur, en bas à gauche, de Gaspare Diziani)

(Nombres 21:4-9) : "Dieu avait promis aux Israélites la terre de Canaan, cette terre fertile, abondante en oliviers et en vignes, et ruisselante de lait et de miel. Pour s’y rendre, ils devaient traverser un aride désert ; et quoique Dieu satisfît à leurs besoins pendant leur voyage, ils murmurèrent contre Lui, et allèrent jusqu’à mépriser les bénédictions dont il les comblait. Pour les punir de leur ingratitude, le Seigneur envoya parmi eux des serpents brûlants qui se mirent à les mordre, de sorte qu’il en mourut un grand nombre. Les Israélites repentants vinrent à Moïse, le conducteur que l’Éternel leur avait donné ; ils lui confessèrent le péché qu’ils avaient commis en se laissant aller au murmure, et le prièrent d’intercéder pour eux, afin que les serpents fussent retirés. Moïse donc pria pour le peuple, et le Seigneur lui dit :  Fais-toi un serpent brûlant (semblable à l’un de ceux qui ont mordu le peuple), et mets-le sur une perche ; et il arrivera que quiconque sera mordu et le regardera, vivra. " 

Moïse fabriqua un serpent d'airain (bronze) et le plaça sur une perche. Et les Israélites mordus par les serpents du désert furent guéris.

Sur les prophètes Elie et Elysée

Elie défie 450 prophètes, au mont Carmel (qui a pour autre nom le Mont Elie) pour savoir quel est le vrai Dieu du royaume d’Israël. Ils échouent tous à mettre le feu à un autel sacrificiel, tandis qu’Elie y met de l’eau, prie Dieu et le feu démarre pour faire le sacrifice rituel ! (ensuite les prophètes du dieu Baal sont massacrés …). Elysée est un autre prophète qui aussi aurait résidé au Mont Carmel en Thrace. L’ordre du Carmel aurait été créé dans la grotte qu’occupait Elie à 520 m d’altitude au sommet de cette montagne.

Adresse : Dorsoduro 2612 Campo dei Carmini

Horaires : Lun-Sam, 11 :00 17 :00

Page web : http://www.scuolagrandecarmini.it/chiesa.php

Autre page très  intéressante : http://promenadesvenitiennes.alaingeslin.fr/crbst_1505.html

Crédits : Didier Descouens : la tombe de Sardi que j’ai prise aussi mais je ne sais pourquoi, floue.


rev41 27/11/2023

 

L'église sainte Marie du Carmel (ou des Carmes) et le couvent, sont créés en 1248 (ou plus tard vers 1275 ?) par "des Carmélites chaussés", ermites du désert provenant de la Thrace (le mont Carmel). L'église s'appelait à l'origine Santa Maria Assunta L'église est consacrée en 1348.

 A partir de 1507, d'importantes rénovations commencèrent, ainsi que d'importants travaux décoratifs qui finirent par changer radicalement l'aspect original de l'église (façade Renaissance sur le canal « à la Codussi », absides, etc).

Portail du Campo assez simple, les deux fenêtres et les lésènes présagent les nefs latérales.  

Surmonté d’une Vierge à l’Enfant (qu’on retrouve dans l’autre entrée latérale donnant sur la Scuola).

Au niveau supérieur, le fronton en demi-lune de brique est flanqué de deux statues représentant l’Annonciation (on aime cela à Venise).  

Au premier niveau (extrémités), statues de Giovanni Buora représentant Elie et Elisée (censés être les Fondateurs de l’ordre du Carmel), que l’on retrouvera à l’intérieur.

Au sommet le Christ Rédempteur (Buora, 1507). Au 13ème siècle l’entrée était face à la Scuola, avec un auvent en saillie.

Restauré récemment elle porte des patères, et deux paons (à comparer avec les mosaïques des pavements de San Marco ou de Santi Maria  Donato !), et  une Vierge à l’enfant du 14ème.

Derrière l’église, le jardin potager et le campanile, séparé, haut de 66m, qui a été créé en 1290, puis endommagé par les tremblements de terre 3 fois, et démoli en 1511. 

Il est reconstruit en 1520, puis redressé en 1688 par Giuseppe Sardi, célèbre architecte de la transition Renaissance-Baroque vénitien. Il est très simple, avec ses longues lésènes, et au sommet, une statue de la Vierge en bronze de 1982 (copie par Romano Vio, la première ayant explosé sous un éclair en 1756).

A droite de l’église, le cloître grand mais très simple. (devenu un collège de beaux-arts).  

L’impression en entrant est de voir une immense nef, sombre malgré les fenêtres semi-circulaires mises au 16ème siècle.

Nef gauche, avec les 12 colonnes rondes aux chapiteaux dorés supportant des statues en bois doré (16ème et 17ème), et une grande voûte aux arcs en plein cintre gothique.

Nef droite. Au-dessus, 12 tableaux (comme à gauche aussi) de scènes religieuses (1666-1730, de peintres comme Brusafero, Diziani, Liberi, Pellegrini), difficiles à voir, mais intéressants (il faudra avoir le temps).

Chaque nef est dotée d’une abside, et d’autels reconstruits en 1507, aux tableaux représentant des scènes de l’ordre carmélite en majorité. (visite par la droite).

La Pietà (Luigi Tito, 1927), avec Nicodème, Jean, Joseph d’Arimatie, et le carmélite Saint Albert.

La Madone du Carmel, du 18ème siècle (anonyme). Elle est richement habillée, comme les milliers de Madone du Carmel existant dans le monde.

Entourée d’une dizaine d’angelots, elle ne tient pas Jésus, qui semble flotter au-dessus de ses genoux d’une manière très curieuse.

Déposition - Saint Dominique, école du Tintoret, en-dessous, les reliques de Saint Candide.

Tableau de médiocre qualité et une « Déposition » pour le moins curieusement placée au-dessus de la tête de Dominique !

A côté, un chef d’oeuvre de Cima de Cogliano, Adoration des bergers avec Sainte-Hélène, Catherine, l'ange protecteur Raphaël et Tobie, 1509. 

Tobie n’est presque jamais représenté dans ce type de scène (on ne voit pas ce qu’il ferait là …), mystère (bon, il y a Raphaël aussi …). 

L’immense autel de la Scuola del Carmel, initialement en bois (1594). Tableau de la Vierge remettant le scapulaire à Simon Stock (Pase Pace, 1594 ?). Il est reconstruit en dur en 1722. A gauche, statue de la Virginité (Antonio Corradini, 1722), à droite, l’Humilité (Giuseppe Torretti, 1724), en bas de l’autel deux anges de Girolamo Campagna (1618).

Simon Stock, Carmélite, eut en 1251 une vision de la Vierge lui remettant cet habit en  promettant le Paradis à tous les Carmélites (ce qui boosta l’Ordre, en pleine déconfiture à l’époque). Même scène au balcon de l’orgue de l’église des Scalzi à Cannaregio, et à San Giovanni Evangelista à San Polo.

Noter, en haut, le scapulaire complet (cape en gros tissu marron) dans la main  gauche de la Vierge, et en bas, des âmes du Purgatoire portant un scapulaire “réduit”, petit carré de tissu facile à porter, et l’ange venant les sauver.

L’autel a un plafond décoré, avec au centre une fresque avec deux anges en vol de Sebastiano Ricci (1708), dont un tient le scapulaire.

Autel des “Compra Vendi Pesce” (pêcheurs et poissonniers) avec une Présentation de Jésus au Temple du Tintoret (1541 ou 1543 ?). Rien à voir avec la Présentation de Marie dans Madonna dell’Orto à Cannaregio ... (voir le poisson au bas de la colonne gauche).

Séparant l’entrée latérale (vers le cloître) de la nef centrale, cette décoration en bois doré avec peintures religieuses (Annonciation, Adoration des Bergers).

Chapelle absidiale droite, étroite.

Avec le Père éternel et Saint Elie dans le désert (Gaspare Diziani).

Le chœur refait, imposant (toujours à contre-jour …), remanié par Sebastiano da Lugano à la Renaissance. Les magnifiques stalles peu visibles (loin) sont ornées de figures de Saints Carmélites (anonymes, 1688).

Au fond, une copie de l’Assomption du Titien (partielle) des Frari, par Tagliapietra (1856) rappelant le nom initial de l’Assomption de cette église.

Sur l’autel,  deux anges en or  de Giulio del Moro. Sur la clé de voûte, la trinité et la gloire des anges (anonyme).

La Multiplication des pains et des poissons de Palma le Jeune (1613) (en bas) et en haut l’Invention de la Croix (ou la Vision de l’agneau mystique) Gaspare Diziani (1749).

Hélène rapportant la Vraie Croix de Jérusalem. On la trouve aussi à San Pietro di Castello, San Rocco, San Giovanni in Bragora, San Marcuola, Santa Maria Mater Domini, San Moïsé, Gesuiti (et sûrement d’autres ...)!

A gauche, la Chute de la Manne (Vicentino, 1613 en bas) et le Serpent d’airain (Diziani, 1749), très couru à Venise (à San Pietro di Castello, à San Sebastiano, etc) (voir l’intro).

Amusant de voir comment les pauvres affamés sur qui tombe la Manne sont vêtus !

Vu du choeur, la nef centrale paraît étroite et très haute.

Chapelle absidiale de gauche :  L’éducation de la Vierge et Saint Pierre (Flaminio Grapinelli). A noter aussi les deux chaires symétriques et identiques devant le transept, aux escaliers de fer.

(on est dans la nef gauche mais cette photo n'y est probablement pas ...)

L’orgue de la fabrique Mascioni. (pour une fois qu'on ne voit pas autre chose que des Callido !)

En dessous, les coffres de bois doré devant la porte latérale gauche.

Autel d’Albert de Trapani. (Pietro Liberi), (né en 1214 à Florence, Carme au mont Trapani puis à Messine où il fait des  miracles et sauve la ville) canonisé en 1476 par Sixte IV.

Au 16ème siècle le Général des Carmélites recommande d’avoir un autel dédié à ce premier patron du Carmel dans chaque église de l’Ordre.

Chapelle absidiale gauche, un peu de bric et de broc (pas d’information).

Autel de Saint Antoine de Padoue. Saint Antoine et l’enfant Jésus (Lattanzio Querena). A gauche statue d’Elie (Tommaso Rues), à droite, Elysée.

Couverts par le plafond bas de la nef latérale, les autels et tableaux sont difficiles à apprécier.

Saint Nicolas en gloire avec Jean Baptiste et Sainte Lucie (Lorenzo Lotto, 1529). 

Remarquer les yeux de Sainte Lucie tout en bas à droite de la robe verte de Lucie, au-dessus du calice, résultats de son martyre !). (il y en a aussi partout à Venise).

Tombe de Giuseppe Sardi (1624–1699), un des grands architectes de la période fin Renaissance et initiateur du Baroque vénitien. Auteur de nombreuses façades d’églises et (Scalzi, San  Lazzaro dei Mendicanti, Santa Maria del Giglio. (Didier Descouens Wikipedia Commons).

Lamentation du Christ mort (Francesco Martini 1476).

La Sainte Trinité, Marie Madeleine de Pazzi et Saint Louis Gonzague.

(Bernardino Prudenti), avec sur l’autel un Sacré coeur moderne de 1940.

Saint Liberale di Altino pardonne à 2 condamnés d’Alessandro Varotari (Il Padovavino 1638).

Contre façade : monument funèbre de Jacopo Foscarini (Francesco Contin, école de Sansovino, début 17ème).

Les Foscarini habitaient en face des Carmini. Jacopo (1523-1603) combattit à Lépante en 1571, puis succéda à Sebastiano Venier comme Amiral de la Flotte . Le monument est en marbre que lui-même rapporta de ses batailles.

A droite, statue de la Foi. A gauche, la Charité, et les trophées de batailles. (il fut tout jeune ambassadeur en France et en Angleterre). Rénovation par Venetian Heritage en 2001 pour 80000 euros, pour ôter les couches de sédiments noirs accumulés.

On passe maintenant aux tableaux de la nef centrale au-dessus des colonnes. Elles sont très difficiles à voir en détail (la suite et la qualité des photos va le montrer).

Douze tableaux de chaque côté, représentant des scènes de la vie du Carmel et de la Bible. Certains sont intéressants et faits par des peintres renommés à Venise.

A droite, La soumission de Jean Paléologue (Vincenzo da Canal), puis L’évêque Angelo Paoli distribue l’aumône (Diziani 1734), et la Tentation de Saint Albert des Abbés (Sante Piatti 1730).

A droite, La Madone donne la Bulle Sabatina au pape Jean XXII (Ludovico David, 1680). A gauche, L’apparition de la Vierge à Cyrille Alessandrino (Bambini 1735).

A droite, Marie apparait à Saint François de Sienne (G Brusafero, 1672).

La mort de Sant’Avertano (Girolamo Brusafero 1736).

A gauche, glorifications d’Enoch et Elie (Sante Piatti 1730).

Quelques tableaux de la nef gauche.

A gauche, La Vierge combat les Turcs (G. Diziani).

A gauche, meurtre de Saint Angelo Carmelitano (G. Carboncino)

(sous réserves) meurtre du pape Onorio III.

Au-dessus des chapiteaux, de belles statues de bois doré, avec des prophètes, des femmes, des évêques.

Les statues d’Isaïe, Jérémie, Elysée, Anna, Elie, Tommaso, sont quelque part (trop long et compliqué à retrouver).