Balades au calme dans Venise

La Giudecca

Rappelons qu’il y a 4 itinéraires de balades dans Dorsoduro : Nord, Centre Rezzonico, Est Accademia, et Giudecca. On peut parfaitement panacher ces itinéraires pour en construire un personnel, en y ajoutant ou non l’île de San Giorgio Maggiore (San Marco), à un coup de vaporetto.

La Giudecca, tout le monde connaît, c'est l'autre côté de Dorsoduro quand on parcourt les Zattere. On n'a pas trop envie d'y aller, car à part le Redentore et l'imposant Molino Stucky-Hilton au fond, il n'y a pas grand'chose, pas de musée et l'endroit n'avait pas une excellente réputation. Et pourtant c'est l'itinéraire proposé ici, qui va faire découvrir la vraie Giudecca. Bien sûr, rien à voir avec San Marco, San Polo, mais en vérité la journée vaut vraiment le coup.

D'abord parce que c'est encore Venise : avec ses façades de petits palais un peu délabrées mais si touchantes car pleines d'histoire. Avec ses hôtels de luxe cachés derrière de hauts murs. Avec ses canaux et ses bateaux, ses Fondamente où il fait bon flâner, ses parties habitées réhabilitées, très fashion ou presque HLM, et aussi quelques églises chargées d'histoire dont le chef d’œuvre de Palladio, le Redentore.

Ensuite on trouvera quelques restaurants très bons sur les quais, d'où l'on aperçoit, de façon unique car d'un peu plus loin, les rives des Zattere du sud de Dorsoduro, les campaniles depuis la Salute jusqu'à San Nicolo.

Enfin, on appréciera un calme absolu, une absence quasi-totale de touristes pressés. Les rares qui sont là flânent sur les quais, et à l’intérieur personne ne vous aidera si vous vous perdez.

En plus du plan général ci-dessous, on a découpé la longue Giudecca en trois parties pour mieux voir l'itinéraire.

Notes :

  1. Les numéros 01, 02, ... se rapportent aux lieux numérotés sur la carte.
  2. Les lettres (a), (b), ... se rapportent aux endroits sur la carte où on peut manger ou boire rapidement (en général très bon et adapté à une journée de découverte).
  3. Les références REF : des références vers les guides pour en savoir plus (pas toujours), et éventuellement un lien vers une page du site et un Guide en images (référence commençant par JCS-xxxxxx , la page étant aussi accessible dans la liste à gauche des églises et des palais

Guides en photos des églises et palais disponibles pour

Redentore (06)

Rev3 21/04/2019

Note : les plans utilisés sont relativement pleins d'erreurs mais la Giudecca est rarement représentée correctement, bien suivre les instructions de cet itinéraire même si la carte possède des inexactitudes.

Premier tiers, à compter de l’arrêt Zitelle du Vaporetto

01 Arrêt Zitelle (VP2). Partir d'abord vers San Giorgio Maggiore jusqu'au mur et la grille (fermée, zone militaire) délimitant, dans la pointe de l'île, l'espace de la Guardia delle Finanze (Douanes) et ses vedettes amarrées.

Elle réside dans l’ancien couvent de l’église San Giovanni Battista datant du 14ème siècle, et détruite en 1820. Son jardin appartient maintenant à l’hôtel Cipriani à côté.

Ne pas manquer de siffler et de gesticuler au passage des monstrueux « Grande Navi » qui sont chaque année promis à l’interdiction de passer devant le Bacino à 20 mètres du Palais des Doges.

De scandales en lois votées puis révisées, puis ceci et cela, je ne vivrai pas la disparition de ces pollueurs et destructeurs.

Derrière le premier bâtiment de briques rouges aux oculus de marbre se trouve l'hôtel Cipriani dont l'entrée se fait par bateau de l'autre côté

ou par ici.

Juste après au numéro 10 on peut voir le palais Barbaro et sa façade beige, et tout de suite après celle grise aux belles fenêtres gothiques soulignés de pierre d'Istrie, le Palazzo Barbo, suivi du Palazzo Mocenigo (blanc) et du petit Palazzo Mosto. On arrive alors aux

02 Zitelle. Les bâtiments, créés sous la direction du Jésuite Benedetto Palmio, datent de la deuxième partie du 16ème siècle (on attribue à Palladio la façade, mais rien de moins sûr malgré la fenêtre et les pilastres classiques).

Si l'église semble avoir été construite entre 1581 et 1588, la Casa delle Zitelle, derrière, date de 1561. Financée par des Patriciennes de Venise, cette Casa (école) était destinée à accueillir des jeunes filles pauvres (sans dot donc) et leur donner, au lieu de les laisser aller à la prostitution comme c'était presque la norme à l'époque, une éducation permettant de les marier.

Cette éducation rigoureuse passait en particulier par les arts de la couture et surtout de la dentelle (au point de Venise), que les Zitelle ont contribué à faire connaître internationalement par sa finesse et sa qualité. Le Couvent est devenu un hôtel. Appelée aussi Santa Maria della Presentazione, l’église possède dans le chœur un magnifique retable de la Présentation de Jésus de Bassano (voir le site du Campiello). En continuant, on trouve au 36, une grille avec derrière un jardin. Puis la maison appelée

03 Ca dei Tre Occhi (Oci), maison néogothique (40) construite en 1912/1913 pour le peintre et photographe Mario De Maria. Les trois ouvertures sont originales ainsi que la frise en haut, et les cheminées vénitiennes. Juste après, le Palazzo Minelli, tout blanc, du 17ème siècle.

Juste après le palais Minelli, prendre à gauche dans la calle Michelangelo pour faire un tour rapide dans l'intérieur de la Giudecca. Longtemps boudée par les Vénitiens et quasi insalubre malgré son élévation supérieure à Rialto (le nom initial était Spina Longa, « arête longue »), l'île s'est peuplée au départ de pauvres gens et on y mettait au 8ème siècle les aristocrates condamnés à l'exil. Mais la Giudecca plus tard fut prisée des Patriciens qui y bâtirent de beaux palais. Aux 19ème et 20ème siècles, des industries lourdes ou polluantes s'y installent et l'endroit devient populaire et moins riche.

Puis avec le temps, des résidences "sociales" sont plantées avec un peu de verdure, mais le tout reste populaire et peu coté par rapport aux terrains des autres îles autour du Rialto. Finalement, l'immobilier (mètre carré moins cher oblige) a pris la place des usines petit à petit, et des quartiers modernes voient le jour, avec un confort et une qualité de vie moyenne mais de plus en plus appréciée.

Même si la Giudecca reste populaire, elle abrite au moins trois très grands hôtels de luxe.

On peut pousser au bout de Micheangelo, pour voir la lagune, et l'entrée de la villa Hériot (patère en pierre d'Istrie à deux paons).

Hériot est le fondateur des Magasins du Louvre au 18ème, grande fortune dont Emile Zola immortalisera la vie dans le personnage à peine changé d'Octave Mouret dans son chef d'œuvre Au Bonheur des Dames en 1883. Hériot finit par épouser sa (très jeune et pauvre) vendeuse Marie Dubernet après une cour assidue et deux enfants, comme le Mouret du roman.

Continuer par Ramo Gran, Ramo Squero pour voir ces pâtés d'immeubles (ressemblant au nord de Cannaregio ou de Castello), et par Calle Squero on revient sur Fondamenta della Croce.

Au 97, (le quai devient plus large) tourner à gauche dans la petite ruelle (si ouverte, sinon continuer le long du quai jusqu'au 123 pour voir

04 L'ex-église della Croce. Dans l'allée sur la droite, l'entrée d'un centre pénitentiaire (portail à colonnes doriques). On arrive au ponte della Croce au-dessus du rio della Croce.


Une fois sur le pont admirer la maison à gauche sur le rio avec sa couleur rouge, sa patère et une

statuette minuscule au coin de la maison, cachée par un arbuste (Saint Antoine de Padoue portant Jésus).

(ça c’est Venise).

On la dépasse pour prendre la calle à gauche et revenir sur le rio della Croce (sur la Fondamenta éponyme qu'on pourra parcourir jusqu'au bout mais elle est fermée par une propriété avec au 140 une patère avec un lion …).

05 Revenir, voir à l'horizon la Salute, puis au niveau du pont métallique à droite une guérite du centre pénitentiaire au-dessus des hauts murs. Ce pont donne sur le jardin d'Eden aujourd'hui en total abandon (de l'anglais Eden qui en fit un magnifique jardin anglais, classé MH en 1945, et en 1972 c'est la propriété de l'architecte allemand Hundertwasser). Rejoindre alors

06 Le Redentore. (église Chorus) Toutes les informations sur l'église dans le guide en images JCS-Giudecca-Redentore. Juste avant sur le flanc gauche, voir le portail de l'ancien couvent. Voir ensuite sur le parvis une stèle qui commémore un épisode de la première guerre mondiale dans l'Adriatique : "La Beffa di Buccari" ou "Farce de Buccari", et le mât soutenu par un pied en pierre orné d'une sirène.

Une terrible épidémie de peste atteint la ville dès le milieu de l'année 1575. En septembre 1576 Andrea Palladio est chargé par le Doge Alvise II Mocenigo et le Sénat de construire une grande église votive. Curieusement, l'épidémie régresse dès la fin de l'année, et se termine en juillet 1577. La première pierre est posée en mai 1577.

Palladio réalise ici un de ses plus beaux chefs d'œuvre. L'intérieur est clair, assez dépouillé, avec 6 chapelles latérales et un chœur baroque magnifiquement décoré. (Œuvres de Palma, Bassano, Campagna, Véronèse, Le Court).

Sur la Fondamenta San Giacomo, prendre à gauche la Calle San Giacomo, puis à gauche Calle dei Principe et à droite pour

07 Calle dei Frati où se trouve l'entrée du couvent du Redentore au 194. Aller au bout de cette rue

pour entrer dans un espace vert sympa avec vue sur la lagune, se retourner,

et revenir par Calle dei Orti à gauche puis Calle S. Giacomo de nouveau à droite, pour rejoindre le quai, et prendre à gauche pour le campo San Giacomo (emplacement de l'église portant ce nom, détruite, à la place une terrasse accueillante).

Tout de suite après,

08 La porte de l'ancien couvent des Clarisses (au 208 une patère), et ensuite prendre à gauche dans la grande entrée des anciens chantiers navals, immenses et remplis de bateaux de toutes sortes, transformés en pépinière d'entreprises (dédiés au nautisme aussi).

Il paraît (pas pu voir) qu'il y a là un restaurant génial à essayer, d'habitude utilisé par les employés des sociétés. En ressortant, on longe, avant le pont, l'ancien palais aux murs blancs, de la famille Visconti (de Milan, et qui furent un temps la bête noire de Venise). On arrive alors au

09 Ponte Longo. Juste avant, on peut prendre un bout de la Fondamenta afianco del ponte longo, et voir une jolie Vierge toujours décorée de fleurs sur le muret d'un jardin devant une belle maison. Traverser le Ponte Longo. Continuer sur le quai, passer le


Deuxième tiers de l’itinéraire dans la Giudecca

10 Ponte Piccolo, à peine plus loin, un restaurant super sympa et très bon sur le quai :

11 La Palanca. Ca vaut le coup de déjeuner à cet endroit. (évidemment, il y a en face sur les Zattere des tas de choses comme les Gesuati, les campaniles de San Sebastiano ou San Anzolo, etc, et aussi des terribles « Grande Navi » et des bateaux de tout tonnage (ferry, poubelle, livraison, Poste, péniches, etc.), de tout usage et de toute forme, (mais on n'en parlera pas ici).

Juste après au coin du restaurant, tourner à gauche dans Calle dell'Olio, prendre ensuite la première à droite jusqu'au bout (pas loin, au 478) et prendre à gauche dans

12 Calle del Forno (502), passer devant un petit square de verdure avec des jeux d'enfants, et de beaux grands platanes, et tout droit jusqu'au


13 Fondamenta Berlomoni, havre de romantisme au milieu de bâtiments moins rigolos. Revenir sur vos pas et au square, prendre à droite

14 Calle delle Scuole qui longe, sur la gauche, de jolis immeubles modernes et qui mène au pont du même nom.

Depuis le pont, on voit sur la gauche au fond, le Ponte Piccolo en fer, et en face des immeubles anciens réhabilités, qui forment le début d'une vaste ensemble, les

15 Anciennes usines Junghans. Ces usines faisaient dans l'horlogerie, puis dans la mécanique militaire, et des fusées lors de la guerre de 39-45. Après leur transfert à Bolzano le personnel passe de 20000 à 600, puis le coin est transformé en résidences modernes et en écoles après 1970, en conservant les façades ou en les copiant pour les nouveaux bâtiments.

Cela change beaucoup du Venise antique et ruiné, et des vieilles bâtisses genre HLM qu'on trouve encore beaucoup. On peut se promener le long de la Fondamenta delle Scuole (sur la droite après le pont le long du rio), puis on prend, face au pont, la

16 Suite de la calle delle Scuole avec à gauche une ligne d'anciennes usines transformée en habitations.

17 On arrive à la Fondamenta Sant'Angelo du Rio del Ponte Longo. Arrivé au rio, prendre à gauche, passer le vieux vaporetto transformé en habitation.

Aller au pont suivant (Ponte Sant'Angelo), voir, juste en face de l'autre côté du rio Ponte Longo le Palazzo Baffo (Baffo fut un sénateur et magistrat de Venise, mais aussi un célèbre poète érotique du milieu du 18ème siècle). Ne pas traverser le pont, mais partir à gauche sur

18 Fondamenta Pallada. Avec son rio éponyme, ses barques, ses maisons typiques, on aimera la tranquillité du coin.

Au-dessus de la porte de la première maison au 383, une jolie patère sculptée avec la madone des Gondoliers et un ferro de gondole. On continue et on prend le pont en bois, pour arriver au

19 Campo Ferrando, avec ses arbres qui souhaiteraient être en Bretagne, ses 4 bancs et son joli puits, et ensuite (côté gauche du campo) la calle stretta Ferrando


20 au 418 une porte et une inscription sur son linteau mentionnant l'entrée d'une (ex-)institution de charité des sœurs de Canossa, ce qui nous ramène à la Fondamenta del Ponte Longo. Continuer sur la gauche, on repasse sur le Ponte Piccolo, et devant La Palanca.


Le quai devient la Fondamenta Sant’Eufemia. Au 518 une « salumeria » avec son balcon fleuri.

On continue sur le quai en passant l’arrêt du vaporetto Palanca, et des oratoires, des oculus, des patères s’offrent à la vue sur les murs.

Plus loin, avant l’église, on peut encore voir l’entrée du très beau sottoportego Montorto qui mène, au fond, à un petit campo du même nom (alors là vous serez tranquille),

suivie tout de suite par une niche votive et la porte de l’Istituto Casa Famiglia Santo Pio X. On arrive ensuite devant

21 Sant’Eufemia (on la voit mieux en passant le pont). Très vieille église de 865 dédiée à 4 Saintes (Eufemia, Dorothée, Tecla et Ersama), rénovée en 952, puis reconstruite en 1371 puis fin 16ème (d'où ses fenêtres en lunettes) puis au 18ème.

Le portique date de 1596, il était prévu pour San Biagio plus loin (à la place des moulins Stucky), et on peut y voir la statue de Saint Blaise.

L'intérieur (pas visité, porte fermée hélas) est de style vénéto-byzantin à 3 nefs avec briques, colonnes et arcs, mais la partie haute est clairement rococo.

L'ensemble est clair, et contient d'intéressantes œuvres de Vivarini, la fresque du plafond est de Giambattista Canal (école de Tiepolo) et une statue de Morlaiter (la Piétà).

Voir www.churchesofvenice.com/giudecca.htm#santeuf pour plus de détails.

Troisième tiers de l’itinéraire

(22 On peut faire une digression pour les courageux :-) passer le ponte Sant'Eufemia, continuer sur Fondamenta San Biagio et voir les façades des palais Emo (au 775) Moro (au 786) et Foscari (au 795, galerie d'art), puis revenir au ponte Sant'Eufemia).

Prendre direction sud la Fondamenta del Rio di Sant'Eufemia qui mène au campo San Cosmo et voir à l'angle

23 Santi Cosmo et Damiano, église déconsacrée, son bout de pré devant mal entretenu (mais quel calme ici, et en plus pas de voitures, pas de motos !), et à droite le pont de bois Lagoscuro, d'où l'on voit le joli canal bordant l'église.


Traverser le rio, on arrive sur

24 Fondamenta delle Convertite. Sur cette Fondamenta, les portes, fenêtres, grilles et perrons dénotent clairement qu'à une époque, les maisons étaient habitées par des gens aisés.

Il n'en reste que des murs abîmés par le temps et le charme bien vénitien de la décrépitude qui résiste au temps.

On y voit d'anciens palais, des portes hautes, pas toujours en bon état, beaucoup de bateaux, et plein de sottoportego (dont la caractéristique est d’être beaucoup plus hauts que la moyenne du centre-ville où ils sont bas de plafond et étroits).


Juste avant l'entrée de la prison, une grande plaque en latin de cuisine (on y trouve un K, une lettre inconnue des Romains !) qui fait des références pêle-mêle à la fois à Marie-Madeleine, aux Augustiniens, et à l'Empereur autrichien. La plaque a dû coûter cher à fabriquer, on se demande qui a pu la créer.

25 La Prison pour femmes. C'est un ancien (très grand) couvent dédié aux Convertite. Au 712, l'entrée de l'ancien couvent abritant maintenant la prison pour femmes. Fondé en 1532, l'ensemble était constitué d'une église dédiée à Marie-Madeleine (pas pour rien …), d’un couvent pour Augustines, et d’un hospice pour recueillir des femmes de mauvaise vie que l'on tentait de convertir en nonnes (jusqu'à 400) et de faire oublier leurs mœurs.

Mais le Frère Pietro Leon en abusa en les poussant à la tentation pendant la confession : si elles résistaient, il les emprisonnait et les punissait jusqu'à ce qu'elles craquent.

Finalement, le Frère fut dénoncé au Conseil des Dix en 1561, et décapité. Le couvent fut supprimé par Napoléon en 1806, et devint une prison sous l'occupation autrichienne. Aujourd'hui il sert encore de prison pour femmes. Celles-ci font pousser des fruits et légumes qu'elles vendent devant le portail tous les mardis matin.

On poursuit le long du rio où de jolies barques agrémentent la vue et le début d'anciennes usines avec leurs cheminées (anciennes brasseries Dreher), et on découvre ensuite sur la droite les anciens moulins Stucky.

26 Molino Stucky. Dans un style inspiré de son architecte allemand, cet énorme bâtiment érigé en 1895, qui renfermait les moulins à farine électriques, est édifié par Giovanni Stucky, un Suisse de 52 ans déjà très riche. Au plus fort de son activité, les 1500 ouvriers des moulins broyaient 250 tonnes de blé arrivant par bateau tous les jours !

Stucky mourut égorgé par un fanatique en mai 1910, les moulins lui survécurent jusqu'en1955.

C'est la chaîne Hilton qui le racheta pour en faire cet hôtel de luxe en conservant et agrandissant l'architecture initiale de briques.

27 Hilton et autour. En pénétrant dans l'aire du Hilton, on peut se balader et voir d'autres bâtiments (dont les extensions du Hilton, les magasins) sur le même modèle en briques rouges et dans un environnement très propre, qui donnent à cette île entière une homogénéité et une certaine classe.

28 Ponte dei Lavraneri, très grand pont enjambant le dernier rio de la Giudecca avant l'île de Sacca Fisola. Ici plus de patères, rien que des HLM, une église en béton moderne, et un ensemble de petites îles relieés par des ponts. Mais l’endroit est agréable à vivre, il y a plein d’arbres, de grandes places, rien à voir avec les calli de San Marco.

29 Sacca Fisola. C'est la ville, mais cela vaut le coup de la traverser par Calle Dazzi puis (si on est fatigué, à droite vers le vaporetto direct) à gauche, vers l'église moderne San Gerardo, puis à droite où on longe les trois (quatre) dernières îles de la Giudecca, sur Fondamenta San Gerardo Sagredo et finir le tour sur Fondamenta Beata Giuliana, pour rejoindre l'arrêt du vaporetto.

30 Ponton de Sacca Fisola. Le Vaporetto ramène à San Basilio de l'autre côté.


FIN DE L’ITINERAIRE